finement
adv. (fi-ne-man)
- 1D'une façon fine, avec élégance et délicatesse. Un buste finement modelé. Une broderie finement faite.
- 2D'une façon menue, fine, déliée. Du lin filé finement.
Leur bec droit, conique, est un peu crochu à son extrémité et les bords sont finement dentelés
. [Buffon, Oiseaux]Le croupion et les couvertures supérieures de la queue jaunes, rayées finement de brun
. [Buffon, ib. t. VIII, p. 52]Fig. Peu à peu.
Il [le temps] nous dérobe si subtilement que nous ne sentons pas son larcin ; il nous mène si finement aux extrémités opposées, que nous y arrivons sans y penser
. [Bossuet, Sermons] - 3Il se dit des sens.
Ce rhythme fait pour être finement senti par un organe délicat, et non pour être marqué à grand bruit par un bâton d'orchestre
. [Buffon, Oiseaux] - 4Avec un esprit délicat et subtil.
Un autre refrogné, rêveur mélancolique, Parle si finement que l'on ne l'entend pas
. [Régnier, Satires]On s'y fait [à la cour] une manière d'esprit qui, sans comparaison, juge plus finement des choses que tout le savoir enrouillé des pédants
. [Molière, Critique de l'école des femmes]Il faut que je le sonde finement
. [Lesage, Crispin rival de son maître] - 5Avec adresse, avec ruse. Il l'a attrapé bien finement.
.... Vous m'apprenez que dans cette visite Vous jouiez finement le rôle d'hypocrite
. [Hauteroche, Les apparences trompeuses]Le dessein de ceux qui poursuivent ces nouvelles protestations qu'on nous demande n'est autre que de renverser finement les maximes fondamentales de cet État
. [Pascal, Les provinciales]L'amour n'est plus qu'un jeu, qu'un simple amusement, Où l'on est convenu de tromper finement
. [Boissy, Deh. tromp. III, 1]
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