fraude
nf (frô-d')
- 1Acte de mauvaise foi et de tromperie.
Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]La fraude adroite et subtile Sème de fleurs son chemin
. [Racine, Esther]Croyez-vous qu'il soit permis de repousser la fraude par la fraude ?
[Fénelon, Dialogues des morts]L'hypocrite en fraudes fertile Dès l'enfance est pétri de fard
. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]Cet heureux artisan de fraudes et de crimes
. [Voltaire, La méroppe française]Il est mort en fraude, se dit d'un homme qui meurt insolvable.
Fraude pieuse, moyen illégitime employé pour assurer l'empire de la religion.
Les fraudes qu'on appelait jadis pieuses, ne sont plus aujourd'hui que des fraudes
. [Voltaire, Mél. litt. Lett. à l'évêque d'Annecy.]Que direz-vous quand on vous soutiendra que toute fraude est impie, et que c'est un crime de soutenir la vérité par le mensonge ?
[Voltaire, Cons. rais. à Bergier, chap. 14]Fraude pieuse, se dit quelquefois d'une ruse employée pour décider quelqu'un à une bonne action.
- 2Action de soustraire des marchandises aux droits de douane ou d'octroi. Faire la fraude.
Les marchandises elles-mêmes.
J'ai de la fraude en pacotille Qu'à la barrière on saisirait
. [Béranger, Portrait.]En fraude, sans payer les droits. Du vin introduit en fraude dans Paris.
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