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froc

nm (frok ; d'après Chifflet, Gramm. p. 208, le c ne se prononçait pas devant une consonne)
  • 1La partie de l'habit des moines qui couvre la tête et les épaules.
  • 2 Par extension, l'habillement entier. Mettre son froc. L'on se couvre d'un froc pour tromper le jaloux. [Régnier, Satires]

    Fig. La profession monacale. Vous ne serez pas obligée de le mettre dans un froc. [Sévigné, 264] Il [l'homme] tourne au moindre vent, il tombe au moindre choc, Aujourd'hui dans un casque, et demain dans un froc. [Boileau, Satires] L'empereur Lothaire ne vécut dans le froc que six jours. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Il ne sait pas que la charrue est plus noble que le froc. [Voltaire, L'homme aux quarante écus]

    Prendre le froc, se faire moine.

    Porter le froc, être moine.

    Quitter le froc, sortir d'un monastère avant d'être profès, et aussi renoncer à la vie religieuse. Il n'est moine si saint qui n'en quittât le froc. [Régnier, Satires]

    Familièrement. Jeter le froc aux orties, ou, simplement, jeter le froc, renoncer à la vie religieuse.

    Par extension, quitter la profession, l'occupation qu'on avait embrassée. Ce sera un grand bonheur si vous ne jetez pas le froc. [Maintenon, Lettres]

    Renoncer à quelque habitude que ce soit. Point de sauces, point de ragoûts ; j'espère bien jeter un peu cet hiver le froc aux orties dans notre jolie auberge. [Sévigné, 27 sept. 1687]

  • 3Grande robe que les religieux de Saint-Benoît mettent par-dessus leurs autres habits, pour assister au choeur, et lorsqu'ils paraissent hors de leurs monastères.
  • 4Sorte d'étoffe grossière de laine. Les frocs forts contiendront 30 aunes de long sur le métier, pour avoir 24 après les apprêts, Lett. patentes, 22 juill. 1780, art. 4, Orléans.
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