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fulminer

vi (ful-mi-né)
  • 1Lancer la foudre et les éclairs. Quelle sorte de vengeance ! quoi, fallait-il fulminer et le prendre d'un ton si haut pour abattre si peu de chose ? [Bossuet, Oraisons funèbres]
  • 2 Terme de chimie. Faire explosion, détoner. Un très léger échauffement fait fulminer cette substance. L'or fulmine avant d'être chauffé jusqu'au rouge, dans les vaisseaux clos comme en plein air. [Buffon, Minéralogie]
  • 3 Fig. S'emporter en violentes menaces, en violents reproches. C'est en vain qu'il fulmine à cette affreuse vue. [Corneille, Attila] Il pesta, fulmina, lui défendit sa vue. [Corneille Th. D. Carl. d'Avalos, II, 6] C'est pourquoi saint Paul exhortait son disciple Timothée à reprocher, à menacer, à fulminer, plutôt qu'à consoler. [Bourdaloue, 4e dim. après Pâques, Dominic. t. II, p. 138] Il fulmine et ne veut rien finir aujourd'hui. [Dufresny, Réconc. norm. V, 1]
  • 4 vt Terme de droit canon. Publier un acte de condamnation avec certaines formalités. L'évèque d'Agrigente, sans information ni délai aucun, fulmina une excommunication. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Dans ce temps-là même le pape Sixte-Quint fulmine contre le roi de Navarre et le prince de Condé cette fameuse bulle dans laquelle il les appelle génération bâtarde et détestable de la maison de Bourbon. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Il s'attendait à me trouver fort effrayé du décret que la Sorbonne allait fulminer contre moi. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]

    Par extension. Et si ma bouche encor n'en fulmine l'arrêt, Rends grâces à ma soeur qui prend ton intérêt. [Corneille, La toison d'or]

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