gibet
nm (ji-bè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ji-bè-z odieux ; gibets rime avec traits, succès, paix, etc.)
- 1Instrument de supplice pour la pendaison.
Lors bien peu s'en fallut, sans plus longtemps attendre, Que de rage au gibet je ne m'allasse pendre
. [Régnier, Satires]Le valet est un scélérat qui sera par Géronte envoyé au gibet avant qu'il soit demain
. [Molière, Les fourberies de Scapin] - 2Fourches patibulaires où l'on exposait les corps des suppliciés.
La populace traîna le corps de l'amiral [Coligni] par les rues, et le pendit par les pieds avec une chaîne de fer au gibet de Montfaucon
. [Voltaire, La Henriade]Le cadavre embaumé [de Cromwell], que Charles II fit exhumer depuis et porter au gibet, fut enterré dans le tombeau des rois
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]On ne voyait que des gibets aux environs de son château [de Louis XI] ; c'était à ces affreuses marques qu'on reconnaissait les lieux habités par un roi
. [Duclos, Hist. Louis XI, Oeuv. t. III, p. 358, dans POUGENS] - 3Gibet, se dit aussi de la croix. Le gibet auquel Jésus fut attaché.
PROVERBES
Le gibet ne perd pas ses droits, se dit d'un scélérat qui a échappé une fois de la potence, mais qui finira par y trouver sa juste punition.
Le gibet n'est fait que pour les malheureux, se dit pour exprimer que les gens riches et puissants échappent à la punition méritée.
SYNONYME
GIBET, POTENCE. Au sens d'instrument de supplice, gibet et potence sont tout à fait synonymes.
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