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griffonner

vt (gri-fo-né)
  • 1Écrire mal, d'une manière très difficile à lire. Et déjà le notaire a, d'un style énergique, Griffonné de ton joug l'instrument authentique. [Boileau, Satires] Mon héros griffonne de sa main des lettres qu'à peine on peut lire. [Voltaire, Correspondance]

    Absolument. Mes douleurs se sont changées en enflure, de sorte que cette pauvre main droite ne peut plus me servir à griffonner comme ces jours passés. [Sévigné, Lett. 29 janv. 1676] Je suis émerveillé de votre belle écriture, la plupart des princes griffonnent, et Votre Altesse sérénissime aura peine à trouver des secrétaires qui écrivent aussi bien qu'elle. [Voltaire, Correspondance] Surdité annonce décadence ; mais la main va et griffonne. [Voltaire, Correspondance]

  • 2 Fig. et familièrement. Composer, rédiger avec précipitation et négligence. Il brûle tout ce qu'il griffonne. [Sévigné, 580] Je me sais bon gré d'avoir griffonné dans ma vie tant de prose et tant de vers. [Voltaire, Correspondance] Tandis que les orages se formaient et se dissipaient au-dessous de l'entre-sol de Quesnai, il griffonnait ses axiomes et ses calculs d'économie rustique. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]

    Absolument. Est-ce que tu fais aussi des vers ? je t'ai vu là griffonnant sur ton genou et chantant dès le matin. [Beaumarchais, Le barbier de Séville, ou La précaution inutile]

    C'est un homme qui ne sait que griffonner, c'est un mauvais écrivain.

  • 3Dessiner grossièrement. Griffonner un croquis.
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