guetter
- 1Épier, observer, à dessein de surprendre, de nuire.
Une souris craignait un chat Qui dès longtemps la guettait au passage
. [La Fontaine, Fables]Le loup et le renard sont d'étranges voisins ! Je ne bâtirai point autour de leur demeure ; Ce dernier guettait à toute heure Les poules d'un fermier....
[La Fontaine, ib. XI, 3]Je n'ai rien à me dire - Encore un petit mot - Il ne me plaît pas, moi - Certes je t'y guettais
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Diodore de Sicile dit que, jour et nuit, l'ibis se promène sur la rive des eaux, guettant les reptiles, cherchant leurs oeufs et détruisant en passant les scarabées et les sauterelles
. [Buffon, Oiseaux]Un diable cornard effronté, Vilains, ici guette vos belles
. [Béranger, Contr. de mar.]Fig. et familièrement. Observer quelqu'un comme en faisant le guet, l'attendre à un endroit où il doit passer. Je guette ici le ministre pour lui présenter une pétition.
Si ce n'est pas toi qui as parlé, il y a donc ici quelqu'un qui nous guette
. [Collé, Partie de chasse de Henri IV, II, 2]Absolument.
Je fais une réflexion, je suis une étourdie ; je devais accompagner Souveraine, elle aurait guetté de son côté et moi du mien
. [Saint-foix, Oracl. 3]Guetter l'occasion favorable de faire une chose, se tenir prêt à saisir l'occasion quand elle se présentera.
On dit de même : guetter le moment favorable.
Et vous voilà à guetter le moment de son réveil
. [Marivaux, Arlequin poli par l'amour]Occupé comme l'araignée à tendre ses filets et à guetter l'instant d'y envelopper sa proie
. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Terme de vénerie. Guetter le relevé, attendre le moment où la bête sort de son abri pour aller repaître.
- 2Se guetter, vpron Faire le guet l'un de l'autre. Ils se guettaient réciproquement.
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Ils se trouveront accablés d'un côté d'où ils ne se guettent pas. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
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