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happer

vt (ha-pé)
  • 1Attraper, saisir, surprendre à l'improviste. Maint estafier accourt : on vous happe notre homme, On vous l'échine, on vous l'assomme. [La Fontaine, Fables] Si je n'avais fait le brave, ils n'auraient pas manqué de me happer. [Molière, Le malade imaginaire] Il laisse ma tante, il me happe, Il m'enlève comme un moineau, Et va me vendre à son satrape. [Voltaire, Trois manières.]

    Absolument. Respectons les gens du roi ou les gens de l'empereur qui happent au nom du roi. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

    Fig. N'avons-nous pas assez des autres accidents Qui nous viennent happer en dépit de nos dents ? [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire]

  • 2 Particulièrement. Prendre avidement, en parlant du chien et d'autres animaux qui saisissent quelque chose. À ces mots, le premier il [le chien] vous happe un morceau. [La Fontaine, Fables] Mon galant [le loup] ne songeait qu'à bien prendre son temps, Afin de happer son malade. [La Fontaine, ib. V, 8]
  • 3 vi Happer à la langue, s'y attacher, se dit des substances qui s'y collent quand on les essaye. Elle se présente comme une terre bolaire qui happe à la langue et qui est grasse au toucher. [Buffon, Minéralogie]

    Se dit aussi de l'adhérence des feuilles d'or sur diverses surfaces.

SYNONYME

HAPPER, ATTRAPER. Happer, c'est saisir à l'improviste ; attraper, c'est prendre comme dans un piége. Un sergent de ville happa le voleur qui fuyait ; la police a attrapé un malfaiteur qui s'était évadé du bagne.

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HAPPER. - HIST.

XIVe s. Ajoutez : Parmi cestes paroles furent si enflammez et hapez leurs courages, que tous les jeunes hommes quicunques estoient requis de prendre armes se fesoient escrire. [Bercheure, f° 94, verso.]

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