harangue
nf (ha-ran-gh')
- 1Discours fait à une assemblée, à un prince ou à quelque autre personne élevée en dignité.
Le député vint donc et fit cette harangue : Romains, et vous, sénat, assis pour m'écouter
. [La Fontaine, Fables]Le coadjuteur a fait la plus belle harangue qu'il est possible
. [Sévigné, 207]Il est des personnes qui blâment en général dans l'histoire les harangues, surtout celles qui sont directes, j'ai répondu ailleurs à cette objection
. [Rollin, Histoire ancienne]Pour préférer les harangues de Démosthène à celles de Cicéron, il me semble qu'il faudrait presque avoir autant de solidité, de force et d'élévation d'esprit, qu'il en fallut à Démosthène pour les composer
. [Rollin, Traité des Études]Notre temps nous est cher, courte harangue aux grands
. [Dancourt, Sancho Pança, II, 3]Si vous voulez juger du caractère de l'esprit de Grotius, lisez sa harangue à la reine Anne d'Autriche sur sa grossesse ; il la compare à la juive Anne qui eut des enfants étant vieille
. [Voltaire, Correspondance]Les harangues sont une autre espèce de mensonge oratoire que les historiens se sont permis autrefois ; on faisait dire à ses héros ce qu'ils auraient pu dire
. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand] - 2 Par extension, un discours quelconque.
Il ne me reste que la langue Pour vous faire cette harangue
. [Régnier, Épîtres]Je ne vous ferai point de harangue importune
. [Corneille, Don Sanche]Eh ! mon ami, tire-moi du danger ; Tu feras après ta harangue
. [La Fontaine, Fables]....Notre époux Fit cette harangue à la belle
. [La Fontaine, Pet. chien.] - 3 Familièrement. Discours ennuyeux, longue remontrance. Quand aura-t-il fini sa harangue ?
Voir à DISCOURS, où la synonymie est exposée.
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