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immortaliser

vt (i-mmor-ta-li-zé)
  • 1Donner une vie qui ne finisse point. Et [Dieu] qui sait immortaliser par tels moyens son ouvrage en général, ne pourra-t-il pas immortaliser quelque ouvrage qu'il lui plaise en particulier ? [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même] La panacée, la transfusion du sang et les autres moyens qui ont été proposés pour rajeunir ou immortaliser le corps sont aussi chimériques que la fontaine de Jouvence est fabuleuse. [Buffon, De la vieillesse et de la mort]
  • 2 Fig. Rendre immortel dans la mémoire des hommes. Oui, l'honneur que reçoit la vôtre [famille] par ce choix En pouvait à bon titre immortaliser trois. [Corneille, Horace] Allez donc, Achillas, allez avec Septime Nous immortaliser par cet illustre crime. [Corneille, La mort de Pompée] Les Muses seules peuvent immortaliser les grandes actions. [Fénelon, Dialogues des morts] Ce sont presque toujours les passions qui immortalisent les hommes, dans l'esprit des autres hommes. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] Les provinces conquises, les batailles gagnées... voilà ce que publient les titres et les inscriptions, et à quoi le monde consacre des éloges et des monuments publics, pour en immortaliser la mémoire. [Massillon, Petit carême]

    Absolument. Les grands crimes immortalisent Autant que les grandes actions. [Deshoulières, t. II, p. 102]

  • 3S'immortaliser, vpron Se rendre immortel dans la mémoire des hommes. Mourir pour son pays n'est pas un triste sort ; C'est s'immortaliser par une belle mort. [Corneille, Le Cid] Pour t'immortaliser tu fais de vains efforts. [Boileau, Epîtres] Alonzo conçut le dessein d'immortaliser ses ennemis en s'immortalisant lui-même; il fut en même temps le conquérant et le poëte. [Voltaire, Ess. poés. épiq. VIII]
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