incommodé, ée
part. passé (in-ko-mo-dé, dée) d'incommoder
- 1Qui éprouve de l'incommodité, de la gêne. Incommodé par le bruit de la rue.
- 2Incommodé dans ses affaires, ou, absolument, incommodé, qui a perdu de l'argent, ou qui n'a pas d'argent.
Aussi est-ce à vous seul qu'on voit avoir recours toutes les muses nécessitantes ; vous êtes la grande protectrice du mérite incommodé
. [Molière, Les amants magnifiques]Revenons aux personnes incommodées, pour le soulagement desquelles nos pères assurent qu'il est permis de dérober non-seulement dans une extrême nécessité, mais encore dans une nécessité grave quoique non extrême
. [Pascal, Les provinciales]Fig.
Je me trouve un peu incommodé de la veine poétique par la quantité de saignées que j'y ai faites ces jours pas sés
. [Molière, Les précieuses ridicules] - 3Qui a une indisposition, une maladie légère.
Ma fille est souvent fort incommodée de son côté ; son visage pourtant lui fait honneur
. [Sévigné, 30 mars 1683]Elle m'apprit qu'elle se trouvait incommodée, et que, sans la visite de mon frère, elle ne se serait pas levée
. [Marivaux, Le paysan parvenu]S'il [Louis XIV] arrivait chez Mme de Maintenon et qu'il la trouvât incommodée, quelquefois avec la fièvre, cela ne l'empêchait pas de faire ouvrir les fenêtres, parce qu'il aimait l'air
. [Duclos, Règn. Louis XIV, Oeuv. t. v, p. 184, dans POUGENS]Être incommodé d'un bras, d'une jambe, n'en avoir pas l'usage.
- 4 Terme de marine. Bâtiment incommodé, bâtiment qui a perdu quelqu'un de ses mâts ou qui a souffert quelque autre dommage.
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