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institut

nm (in-sti-tu ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des in-sti-tu-z-utiles)
  • 1En général, chose instituée (sens peu usité aujourd'hui). Car enfin c'est lui seul qui met en évidence Ce miracle impossible à tout effort humain ; C'est ton saint institut [l'eucharistie], c'est l'oeuvre de ta main, Qui passe de bien loin toute notre prudence. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] En prononçant les mots que je vous ai dictés, Suivant mon institut, suivant mes volontés, Vous opérez l'effet de votre ministère. [Corneille, ib. IV, 5]
  • 2 Particulièrement. Constitution d'un ordre religieux, d'une règle de vie qui est prescrite à cet ordre au temps de son établissement. Vous pouvez connaître combien cette compagnie [l'Oratoire] est redevable aux soins de son général, qui savait si bien conserver en elle l'esprit de son institut. [Bossuet, Oraisons funèbres] Les communautés qui s'appliquent, selon leur institut, à élever des filles, pourraient entrer dans ces vues. [Fénelon, t. XVII, p. 111]

    L'ordre lui-même. Ce fut l'abbé Chauvelin qui, le premier, dénonça leur institut [des jésuites] comme ennemi de l'État, et qui par là rendit un service éternel à la patrie. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris]

    L'institut séraphique, l'ordre de saint François d'Assise.

  • 3Nom donné quelquefois à une fondation quelconque. Il serait à souhaiter qu'il y eut des retraites douces pour la vieillesse ; mais ce seul institut nécessaire est le seul qui ait été oublié. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]
  • 4Corps de gens de lettres, de savants, d'artistes choisis. L'institut de Bologne.

    Institut national des sciences et des arts, titre d'une grande compagnie des principaux savants, littérateurs ou artistes établie par la loi du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795), en remplacement des anciennes académies qui avaient été détruites. L'Institut national des sciences et des arts appartient à toute la République, Article 1 du titre IV de la loi de 1795. Cet établissement, nommé par abréviation l'Institut national, comprenait la classe des sciences physiques et mathématiques, celle des sciences morales et politiques, et celle de la littérature et des beaux-arts.

    Institut impérial, c'est l'Institut national des sciences et des arts, sous le premier empire. La classe des sciences morales fut supprimée ; et l'Institut comprit quatre classes, celle des sciences physiques et mathématiques, celle de langue et littérature française (Académie française), celle d'histoire et de littérature ancienne (Académie des inscriptions et belles-lettres), et celle des beaux-arts.

    Institut royal, nom que prit l'Institut au retour des Bourbons. Rien ne fut changé à la constitution du corps, sinon que les Académies furent placées dans l'ordre de leur fondation : 1° l'Académie française, 2e l'Académie des inscriptions et belles-lettres ; 3° l'Académie des sciences ; 4° l'Académie des beaux-arts. Sous le règne de Louis Philippe, la classe des sciences morales fut rétablie, et forma la cinquième classe de l'Institut.

    Institut impérial, c'est le nom que l'Institut des sciences et des arts a repris depuis l'établissement du second empire

    On dit absolument aussi l'Institut, avec un I majuscule.

    Membre de l'Institut. Entrer à l'Institut.

    Lieu où se tiennent les séances de l'Institut. Aller à l'Institut.

  • 5Institut polytechnique, nom donné à des établissements d'instruction en Allemagne qui, étant à la fois des écoles théoriques et des écoles d'application, ont une grande analogie avec notre École centrale des arts et manufactures.

    nm pl. Instituts se dit quelquefois pour Institutes.

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