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leurrer

vt (leu-ré)
  • 1 Terme de fauconnerie. Dresser un oiseau au leurre.
  • 2 Fig. Suggérer quelque objet d'espérance pour tromper. Tu m'allègues le sort : prétends-tu, par ta foi, Me leurrer de l'appât d'un profane langage ? [La Fontaine, Fables] Deux siens voisins se laissèrent leurrer à l'entretien libre et gai de la dame. [La Fontaine, Rem.] Sur les cent mille écus dont on m'a cru leurrer, Dites, combien la nièce a-t-elle à retirer ? [Corneille Th. Comtesse d'Orgueil, V, 7] Et d'une cause en l'air il le faut bien leurrer. [Racine, Les plaideurs] Quoi ! par un feint amour vous m'auriez donc leurrée ! [Destouches, Irrésolu, III, 4] L'espérance anime le sage, et leurre le présomptueux et l'indolent. [Vauvenargues. Maximes, XI] Bonaparte ne nous baillait pas le lièvre par l'oreille, jamais ne nous leurra de la liberté de la presse, ni d'aucune liberté. [Courier, Réponse aux anonymes.]
  • 3Se leurrer, vpron Être leurré. Ces oiseaux-là ne se leurrent pas facilement.

    Fig. Se leurrer d'un vain espoir.

    Se leurrer de, avec un verbe à l'infinitif, se flatter de. Son feu [du génie de Corneille] ne peut agir quand il faut qu'il s'explique Sur les fantasques airs d'un rêveur de musique... Il ne se leurre point d'animer de beaux chants, Et veut, pour se produire, avoir la clef des champs. [Corneille, Excuses à Ariste.]

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