mécompter (se)
vpron (mé-kon-té)
- 1Se tromper dans un compte. En faisant l'addition la marchande s'est mécomptée.
Je ne sais ce que vous voulez dire quand vous croyez que l'abbé se mécompte à votre profit
. [Sévigné, 7 août 1675]Les médecins [de la Dauphine], ne pouvant lui faire d'autre mal, se sont si bien mécomptés, qu'ils l'ont saignée dans la fin du troisième mois et dans le huitième ; tant ils sont enragés de vouloir toujours faire quelque chose !
[Sévigné, 28 juillet 1682] - 2 Par extension, se tromper en quelque chose qu'on croit ou qu'on espère.
N'oserait-on dire que Benoît XII et Eugène IV se sont mécomptés ?
[Patru, Plaidoyer 53, dans RICHELET]Son orgueil se mécompte
. [Benserade, Rondeau, dans RICHELET]Quand on compte sans la Providence, ma chère fille, on court risque souvent de se mécompter
. [Sévigné, 159]C'est sur cela que j'avais compté et que je me suis mécomptée
. [Sévigné, 289]L'âme meut tous les ressorts [du corps] à propos, sans les voir et elle ne s'y mécompte pas
. [Fénelon, Traité de l'existence de Dieu]On a beau étudier les hommes, on s'y mécompte tous les jours
. [Fénelon, Télémaque] - 3 vi Se dit quelquefois d'une horloge qui sonne une autre heure que celle qui est marquée par les aiguilles. Il n'est pas trois heures, cette pendule mécompte.
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