maîtriser
vt (mê-tri-zé)
- 1Se rendre maître de.
La voyant aimer Dieu et la chair maîtriser
. [Régnier, Satires]La postérité le mettra [Charles 1er] au rang des grands princes, si son histoire trouve des lecteurs dont le jugement ne se laisse pas maîtrise" aux événements ni à la fortune
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Il y a bien de la force dans un esprit qui n'est pas maîtrisé par les impressions du dehors, même les plus légères
. [Fontenelle, Montmort.]Je fais plus ; de mes sens maîtrisant la faiblesse, J'ose de mon rival appuyer la tendresse
. [Voltaire, Adélaïde du Guesclin]Aimez, mais en héros qui maîtrise son âme
. [Voltaire, ib. II, 7]Comment un écrivain supérieur sait à la fois enhardir et maîtriser une langue timide et minutieuse
. [D'alembert, Élog. Boss. note 7]Il s'était rendu maître de toutes les passions, à l'exception d'une seule qui le maîtrisait, et qui, enrichie de la dépouille des autres, était devenue tyrannique, injuste, incapable de pardonner une offense : c'était un amour excessif de la gloire
. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]Maîtriser la fortune, faire tourner les événements à son avantage.
Quand je vois.... La France sous tes lois maîtriser la fortune
. [Boileau, Disc. au roi.]Quelquefois la sagesse a maîtrisé le sort ; C'est le tyran du faible et l'esclave du fort
. [Voltaire, Pélop. I, 1] - 2Gouverner en maître.
Ce sénat de tyrans dont l'orgueil nous maîtrise
. [Voltaire, Brutus]Oh ! que j'ai de chagrin De voir ces deux fripons maîtriser mon parrain !
[Collin D'harleville, Le vieux célibataire] - 3Dompter par une force supérieure. Deux gardiens vigoureux purent à peine maîtriser ce fou.
- 4Se maîtriser, vpron Être maître de soi-même, contenir ses passions.
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