maîtrise
nf (mê-tri-z')
- 1Domination, autorité de maître.
Dans le plaisir, c'est l'homme qui succombe sous le plaisir ; or il n'y a que la maîtrise et l'empire qui fait la gloire, et que la servitude qui fait la honte
. [Pascal, Pensées]Le fort et le beau se battent sottement à qui sera le maître de l'autre ; car leur maîtrise est de divers genre
. [Pascal, ib. VI, 37, éd. HAVET.] - 2Qualité de maître, supériorité, habileté.
Je résigne aux plus forts ces grands coups de maîtrise
. [Régnier, Épîtres] - 3Qualité de maître, en parlant des anciennes corporations de métiers. Gagner la maîtrise.
En quelque nombre que soient les artisans et les marchands, il faut que tout renchérisse, parce qu'il faut que les maîtrises et les communautés retrouvent toujours de quoi renouveler les fonds communs qu'elles dissipent
. [Condillac, Comm. gouv. II, 6] - 4Maîtrise ou grande maîtrise, se dit de certaines charges ou dignités.
L'hiver précédent, le roi avait institué l'ordre de Saint-Louis, et c'est ce qui donna lieu de donner à un particulier la grande maîtrise de Saint-Lazare
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 5Emploi de maître de chapelle dans une église cathédrale.
École dans laquelle les enfants de choeur d'une cathédrale reçoivent leur éducation musicale.
Logement réservé au maître de musique d'une cathédrale, logement où se tient l'école de musique.
- 6Ancien terme d'eaux et forêts. Maîtrise particulière, juridiction qui connaissait en première instance de ce qui avait rapport aux bois, à la chasse, à la pêche, etc. tant au civil qu'au criminel.
- rechercher