Voir les citations avec "modeste"

modeste

adj. (mo-dè-st')
  • 1Qui a de la modération, qui ne donne pas dans l'excès. Avec ses amis aussi modestes que lui. [Bossuet, Oraisons funèbres] Pour rendre votre peuple modeste dans sa dépense. [Fénelon, Télémaque]

    En parlant des choses, qui ne dépasse par le taux voulu. Ceci est une évaluation modeste. Ma vengeance est bien modeste. [Béranger, Ivrogne.]

  • 2En parlant des choses, médiocre, simple, sans éclat. Renfermé, à l'exemple de ses pères, dans les modestes emplois de la robe. [Bossuet, Oraisons funèbres] Son habillement était beaucoup plus que modeste. [Montesquieu, Lettres persanes] C'est ici où on voyait autrefois la demeure modeste de Numa. Hist. des Vestales, dans DESFONTAINES] Respectez, croyez-moi, les modestes foyers D'agrestes habitants, mais de vaillants guerriers. [Voltaire, Les Scythes]

    Couleur modeste, couleur qui n'est pas éclatante. Le gris est une couleur modeste.

  • 3Qui a de la modestie, en parlant des personnes. Jamais on ne m'a vu triompher de ces bruits, J'y suis assez modeste. [Molière, L'école des femmes] Comme l'univers n'a rien de plus grand que les grands hommes modestes. [Bossuet, Cornet.] Seule dans son palais la modeste Junie... [Racine, Britannicus] Un homme modeste ne parle point de soi. [La Bruyère, XI] Je me connais trop bien pour n'être pas modeste. [Voltaire, Correspondance]

    Substantivement. Faire le modeste.

    Il se dit des choses, dans le même sens. Par un refus modeste et fait pour inviter, Elle s'en dit indigne et croit le mériter. [Corneille, La mort de Pompée] Votre humeur modeste aime l'abaissement. [Corneille, Théodore et Héraclius] Qu'il ait de ses aïeux un souvenir modeste. [Racine, Andromaque] Qu'.... à ce courroux funeste On verrait succéder un silence modeste. [Racine, Britannicus] Il [Trajan] cherchait le mérite modeste, pour l'employer et le récompenser, parce qu'il était modeste lui-même. [Voltaire, Le temple du goût] Le ton modeste doit être le mien, et celui de tout homme qui se livre au public. [Voltaire, Correspondance]

  • 4Qui a de la pudeur, de la décence, en parlant des personnes. Il faut qu'une femme soit modeste.

    En parlant des choses, qui est conforme à la pudeur, à la bienséance. Il faut que le langage soit toujours modeste. À quoi bon, disaient-ils, cette mine modeste Et ce sage dehors que dément tout le reste ? [Molière, Le misanthrope]

  • 5 nm Ancien terme de toilette. Un modeste, sorte de mouchoir dont les dames se couvraient le cou, et qui s'est appelé aussi modestie.
  • rechercher