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navrer

vt (na-vré)
  • 1Blesser (peu usité en ce sens qui est le sens propre). Cette manière de s'armer jusqu'aux dents avec ses amis me paraît si cruelle, que j'aime cent fois mieux me présenter nu et être navré. [Rousseau, Correspondance]
  • 2Ancien terme de jardinier. Donner un coup de serpe à l'endroit d'un échalas ou d'une perche qui ne sont pas assez droits. Si vous voulez bien planter cet échalas, il le faut un peu navrer. [La Quintinye, Jard. I, dans RICHELET]
  • 3 Fig. Causer une souffrance morale comparée à une blessure. Les lumières.... Qui, me navrant le coeur, me promettaient la paix. [Régnier, Élégies] C'est assez, ce me semble, de déplorer les pertes publiques ; c'est peu pour moi d'en être navrée. [Maintenon, Lettres] Vous navrâtes mon âme des plus amères douleurs que j'aie jamais senties. [Rousseau, Rousseau juge de Jean-Jacques. Dialogues] Je suis navré que vous soyez dupe à ce point, et que vous le soyez d'un homme si vil. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 13 mai 1773]
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