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nôtre

(nô-tr')
  • 1Adj. poss. qui a le même sens que le précédent, mais s'emploie sans substantif et avec l'article défini le, la, les. Pour votre bien et pour le nôtre. [Voiture, Poés. Oeuvr. t. II, p. 200] Si.... Je n'aimais mieux juger sa vertu par la nôtre. [Corneille, La mort de Pompée] Ses intérêts sont-ils plus sacrés que les nôtres ? [Racine, Bérénice] Nous ne concevons pas qu'on puisse avoir d'autres idées que les nôtres, parce que nous n'en avons jamais eu d'autres nous-mêmes. [Condillac, Art de pens. II, 1]
  • 2Il s'emploie aussi sans article, mais alors il ne se place qu'après le substantif, et le plus souvent après le verbe. Ces effets sont nôtres. Vous serez toute nôtre. [Corneille, Horace] Et n'appréhendez plus l'interruption nôtre. [Molière, Le dépit amoureux] Le concile de Trente reconnaissait bien que les mérites de Jésus-Christ et de sa passion étaient rendus nôtres par la justification. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
  • 3 nm Le nôtre, ce qui est à nous. Nous défendons le nôtre.

    Il n'y va rien du nôtre, nous ne courons aucun risque. Quand je ferai, disait-elle, ce tour, Qui l'ira dire ? il n'y va rien du nôtre. [La Fontaine, Orais.] En tout ceci, madame, il ne va rien du nôtre ; Quoi qu'il puisse arriver, nous aurons l'un ou l'autre. [Regnard, Les Ménechmes]

  • 4Ce qui vient de nous. Ne mettons rien du nôtre dans le compte que nous avons à rendre. Il m'a conté en détail toute l'histoire de cette province.... en récompense, je lui ai donné du nôtre, et cet échange a fait de grandes conversations. [Sévigné, 20 sept. 1675] Si vous ne me parliez de vous et de vos occupations, je ne vous donnerais rien du nôtre, et ce serait une belle chose que notre commerce. [Sévigné, 5 janv. 1676] Vous avez reçu la grâce au baptême.... nous n'y avons rien contribué du nôtre, et Dieu s'est montré si facile qu'il a même accepté pour nous les promesses de nos parents. [Bossuet, Sermons] Pour moi, je ne sais rien ; n'attendez rien du nôtre. [Racine, Les plaideurs]
  • 5 nm pl. Les nôtres, ceux qui sont de notre famille, nos parents. Nous et les nôtres.

    Ceux qui sont de notre pays, de notre parti, de notre compagnie. Il y avait eu une sortie des ennemis, qui d'abord firent reculer les nôtres. [Pellisson, Lettres historiques] Tout est déjà commandé pour cela ; il faut que tu sois des nôtres, et Finette aussi. [Boissy, le Français à Londres, 6] Quoi ! mon oncle, c'est vous ? mon cher oncle est des nôtres ! [Piron, La métromanie, ou Le poète]

  • 6S. f. pl. Les nôtres, nos folies, nos farces ; usité seulement dans cette locution familière : Nous avons bien fait des nôtres, c'est-à-dire nous avons fait beaucoup de folies.
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