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oindre

vt (ouin-dr'), j'oins, tu oins, il oint, nous oignons, vous oignez, ils oignent ; j'oignais ; j'oignis ; j'oindrai ; j'oindrais ; oins, oignons ; que j'oigne, que nous oignions ; que j'oignisse ; oignant, oint
  • 1Frotter d'huile ou de quelque matière grasse. Les anciens se faisaient oindre au sortir du bain. Ils les oignirent, à cause qu'ils étaient fort fatigués. [Sacy, Bible, Paralip. II, XXVIII, 15] Elle [Judith] se lava le corps, se l'oignit d'un parfum précieux. [Sacy, ib. Judith, X, 3]

    Il se dit aussi de toute autre substance comparée à une huile. Cet homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue et en a oint mes yeux. [Sacy, Bible, Év. St Jean, IX, 11]

  • 2Consacrer avec les huiles saintes. On oint les évêques à leur sacre. On oignait les rois de France avec l'huile de la sainte ampoule. Vous l'oignîtes de l'onction sainte. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] Le pape envoya un bref par lequel il permettait au roi [Louis XI] de se faire oindre une seconde fois de l'huile de la sainte ampoule. [Duclos, Oeuv. t. III, p. 335]
  • 3S'oindre, vpron Se frotter avec une substance grasse. Dans l'Exode il est dit : prenez d'excellente myrrhe.... et on fera mourir quiconque s'oindra d'une pareille composition, ou en oindra un étranger. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Ils s'oignaient, ils se baignaient. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]

    PROVERBE

    Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, se dit pour signifier : caressez un homme de néant, il vous fera du mal ; faites-lui du mal, il vous caressera.
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