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otage

nm (o-ta-j')
  • 1Sûreté qu'on donne à des ennemis ou à des alliés, pour l'exécution de quelque promesse, en remettant entre leurs mains une ou plusieurs personnes. Je veux qu'au lieu d'Attale il lui serve d'otage. [Corneille, Nicomède] D'un homme tel que vous la foi vaut sans otages. [Corneille, Sertorius] Rien ne peut de leur temple empêcher le ravage, Si je n'ai de leur foi cet enfant pour otage. [Racine, Athalie] Vous auriez pu leur donner des otages et en prendre d'eux. [Fénelon, Télémaque] Je me rends prisonnier et demeure en otage. [Voltaire, Zaïre] Lorsqu'ils [les Romains] accordaient la paix à quelque prince, ils prenaient quelqu'un de ses frères ou de ses enfants en otage ; ce qui leur donnait le moyen de troubler son royaume à leur fantaisie. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]

    Loi des otages, loi rendue sous le Directoire et en vertu de laquelle les parents des émigrés étaient responsables de la fuite et des complots de ceux-ci.

    Fig. Pour otage en ses mains ce tigre a votre vie. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient] Quatre mille Autrichiens, dans les prisons de Gênes, étaient encore des otages qui les rassuraient. [Voltaire, Précis du siècle de Louis XV]

  • 2Places qu'on donne à ceux d'un parti ennemi pour garantie d'un traité de paix, d'un armistice. Les ennemis se firent donner des villes pour otages.

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- REM. On trouve ostage au XIIIe s. pour bail d'une maison : Et tenront à tous jors cele maizon parmi x l. chascun an d'ostage, le [la] moitié au noel et l'autre moitié à le [la] Saint Jehan. Charte du Vermandois, dans Bibl. des ch. 1874, t. XXXV, p. 453] Cet ostage n'a rien de commun avec notre otage ; il vient de hoste, oste, et représente une forme hospitaticum.

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