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pâleur

nf (pâ-leur)
  • Couleur de ce qui est pâle. Je lis dans sa pâleur une secrète rage. [Corneille, Médée] On dit que ton front jaune et ton teint sans couleur Perdit en ce moment son antique pâleur. [Boileau, Le lutrin] Vous veniez de mon front observer la pâleur, Pour aller dans ses bras rire de ma douleur. [Racine, Andromaque] Dieux puissants ! quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur ! [Racine, Esther] La crainte s'emparerait des esprits, on verrait la pâleur sur tous les visages. [Montesquieu, L'esprit des lois] Préférer les lis de Lucrèce Et les pâleurs de la sagesse Aux roses de la volupté. [Bernis, Quat. part. du jour, Mat.] Ce beau front que flétrit une pâleur mortelle. [Delille, Énéide] Ah ! s'il me permettait ce funèbre entretien, La pâleur de mon front passerait sur le tien. [Ducis, Hamlet] À la pâleur de son visage [de Napoléon, à Moscou], on voyait que la vérité, qui ne se fait jamais mieux entendre que dans l'ombre des nuits, l'avait oppressé longuement de sa présence et fatigué de son importune clarté. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    La pâleur de la mort, une pâleur mortelle, la couleur pâle que la mort étend sur le visage. La pâleur de la mort est déjà sur son teint. [Racine, Phèdre] Elle demeura quelque temps immobile ; une pâleur mortelle se répandit sur son visage. [Lesage, Le diable boiteux]

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