perfectionner
vt (pèr-fè-ksio-né ; en vers, de cinq syllabes)
- 1Rendre parfait, plus parfait.
Je me promettais de perfectionner de plus en plus mes jugements
. [Descartes, Discours de la méthode]Le vin est très fort et très bon cette année ; les grandes chaleurs l'ont extrêmement perfectionné ; mais elles en ont de beaucoup diminué la quantité
. [Patin, Lettres choisies]Je suis ravie de votre bonne santé ; elle me donne du courage pour perfectionner la mienne
. [Sévigné, 8 mars 1676]La fin de l'histoire est de perfectionner la vie civile
. [Fléchier, Vie de Commendon, Préface]Je ne sais rien de plus utile pour se perfectionner le goût que la comparaison des grands génies qui se sont exercés sur les mêmes matières
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]L'homme reçoit l'éducation de tous les siècles, recueille toutes les institutions des autres hommes, et peut, par un sage emploi du temps, profiter de tous les instants de la durée de son espèce pour la perfectionner toujours de plus en plus
. [Buffon, Oiseaux] - 2Se perfectionner, vpron Devenir plus parfait.
On ne se perfectionne que bien peu, à moins que d'être aidé par un ami intelligent et sincère, ou à moins qu'on ne s'observe soi-même et bien sévèrement
. [Méré, dans le Dict. de RICHELET.]Demandons à Dieu humblement quel est ce dessein, quel est ce mystère : pourquoi a-t-il ordonné que la force [vertu] se perfectionne dans l'infirmité [le péché] ?
[Bossuet, Sermons]La physique, la médecine, les mathématiques sont composées d'un nombre infini de vues, et dépendent de la justesse du raisonnement, qui se perfectionne avec une extrême lenteur, et se perfectionne toujours
. [Fontenelle, Oeuvr. t. IV, p. 181, dans POUGENS]Alors ces expressions familières étaient tolérées ; elles ne sont devenues des fautes que quand la langue s'est perfectionnée
. [Voltaire, Comm. Corn. Rem. Hor. III, 3]
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