piége
nm (piè-j' ; malgré l'accent aigu, la prononciation fait entendre un accent grave)	 
- 1Machine qui sert à prendre certains animaux. Tendre, dresser un piége. Un vieux renard, mais des plus fins, Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins.... Fut enfin au piége attrapé . [La Fontaine, Fables]
- 2 Fig. Ce qui, comme un piége, saisit ou trompe les hommes. Il était tombé dans le piége qu'il avait dressé à son ennemi . [Vaugelas, Q. C. X, 8]Semer des piéges sur la voie des envoyés . [Patru, Plaid. I, dans RICHELET]Souvenez-vous que la mort est proche, parce que vous marchez au milieu des piéges et au travers des armes d'ennemis pleins de colère . [Sacy, Bible, Ecclés. IX, 20]N'apprenons-nous pas des saints mêmes combien la concupiscence leur tend de piéges secrets ? [Pascal, Les provinciales]L'asile [un couvent] qu'elle avait choisi pour défendre sa liberté, devint un piége innocent pour la captiver . [Bossuet, Oraisons funèbres]Quand il [le Seigneur] voulut sauver la ville de Béthulie, il tendit, dans la beauté de Judith, un piége imprévu et inévitable à l'aveugle brutalité d'Holopherne . [Bossuet, Oraisons funèbres]Il donne dans le piége, achevez sans remise, Achevez de surprendre Argus et tous ses yeux . [Quin. Isis, III, 4]Lâche Abner, dans quel piége as-tu conduit mes pas ? [Racine, Athalie]On l'adoucit par des paroles flatteuses, on lui donna des espérances ; ce sont les deux piéges où les hommes des deux hémisphères se prennent . [Voltaire, L'ingénu]Louis XI... qui n'était pas insensible aux éloges que Balue lui donnait sur son habileté, tomba dans le piége le plus à craindre pour les gens habiles, qui est de croire l'être plus qu'ils ne le sont . [Duclos, Oeuvr. t. II, p. 346]Qui donne, se rend maître ; et qui reçoit, se livre ; Les princes, non contents des hommes nés pour eux, Ont des piéges aussi pour les coeurs généreux . [P. Lebrun, le Cid d'And. II, 2]
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PIÉGE. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Or [il] me quide prendre à la piege
. [Benoit, Le roman de Troie]
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