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plagiaire

nm (pla-ji-ê-r')
  • 1Au sens propre, celui qui détourne les enfants d'autrui, qui débauche et vole les esclaves d'autrui. Ils font plus, ils arrachent les enfants du sein des pères, ils se les supposent, ils les défigurent, ils les blessent, ils les immolent comme des victimes à leur pauvreté ; ce sont de véritables plagiaires condamnés par la loi de Constantin. [Guyot de Pitaval, Causes célèbres, I, 108] Ces plagiaires impitoyables [les jésuites] qui les [les enfants] enlevaient à leurs mères. [Michelet, Du prêtre et de la femme, 1re part. ch. 1]

    À peine usité en ce sens.

  • 2Celui qui prend, dans un ouvrage qu'il ne cite pas, des pensées, des expressions remarquables, ou même des morceaux entiers. Ces larrons et plagiaires qui dérobent tous les jours l'écorce de ses oeuvres [de Pic de la Mirandole], pour en tirer le suc et la moelle de leurs écrits. [Naudé, Rosecroix, VII, 3] Il est assez de geais à deux pieds comme lui Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui, Et que l'on nomme plagiaires. [La Fontaine, Fables] Molière prit deux scènes entières dans la ridicule comédie du Pédant joué de Cyrano de Bergerac : ces deux scènes sont bonnes, disait-il en plaisantant avec ses amis, elles m'appartiennent de droit, je reprends mon bien ; on aurait été, après cela, très mal reçu à traiter de plagiaire l'auteur du Tartufe et du Misanthrope. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Je hais comme la mort l'état de plagiaire. [Musset, la Coupe et les Lèvres, dédicace]

    Adj. Auteur plagiaire.

    Fig. Les plagiaires de la terreur de 1793.

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PLAGIAIRE.

Adj. Ajoutez : Loin des bassesses plagiaires Ton goût [de Boileau] prudemment généreux.... [Lamotte, Odes, à l'ombre de Despréaux.]

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