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poignarder

vt (po-gnar-dé ; quelques-uns disent poi-gnar-dé)
  • 1Frapper avec un poignard. Les plus généreux des citoyens [Harmodius et Aristogiton] ont acquis une gloire immortelle pour avoir poignardé l'un de tes fils [Hipparque, fils de Pisistrate]. [Fénelon, t. XIX, p. 174] Bagnoni, qui était prêtre, prit sa place [d'un conspirateur contre les Médicis], et se chargea de tuer Laurent, dans le temps que François Pazzi et Bandini poignarderaient Julien son frère. [Duclos, Oeuv. t. III, p. 190]
  • 2 Fig. Causer une vive douleur. D'Hacqueville est revenu de poignarder Mme de Gramont [en lui annonçant la mort de son fils]. [Sévigné, 15 déc. 1673] C'est une vraie peine pour moi de lui en faire [à Mlle Gaussin] ; ce n'est pas à moi de poignarder Zaïre. [Voltaire, Correspondance]

    Fig. La curiosité le poignarde, se dit d'un homme très curieux. La jalousie poignardait Villars ; à quelque prix que ce fût, il voulait aller rejoindre sa femme. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] La mauvaise honte vous poignarde. [Autreau, Fille inquiète, II, 3]

  • 3Se poignarder, vpron Se percer d'un poignard. L'enfer me suscitait jusqu'à la pensée de me poignarder dans l'église. [Chateaubriand, René]

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4 En termes de tailleur, poignarder un habit, y faire des retouches, soufflet, pince, rétrécissement des coutures, etc.
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