professer
vt (pro-fè-sé)
- 1Avouer publiquement, reconnaître hautement.
Ce roi ne professait qu'en apparence la religion judaïque
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Voilà bien du mal que j'ai dit de Théocrite et de Virgile, tout anciens qu'ils sont ; et je ne doute pas que je ne paraisse bien impie à ceux qui professent cette religion que l'on s'est faite d'adorer l'antiquité
. [Fontenelle, Disc. sur l'Églog. Oeuv. t. IV, p. 168, dans POUGENS.]Professer de.
Ils professent de connaître Dieu, et ils le ruinent par leurs oeuvres
. [Bossuet, Sermons] - 2Exercer. Professer un art, un métier.
- 3Enseigner publiquement.
Libanius passa les trente cinq dernières années de sa vie à Antioche, depuis l'an 354 jusque vers 390, et y professa la rhétorique avec un grand succès
. [Rollin, Histoire ancienne]Fig.
Mon cher et aimable professeur, qui ne professerez jamais que la vérité et le noble mépris des impostures et des imposteurs
. [Voltaire, Correspondance]Absolument. Il professe dans l'Université. Il ne sait pas professer.
- 4Se professer, vpron Être enseigné publiquement. Ces doctrines hardies se professent depuis quelque temps.
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5Se professer, exposer sa propre doctrine.
Les Méditations chrétiennes et métaphysiques [de Malebranche] ne sont rien moins.... qu'un cours de haute philosophie dans la bouche de Jésus se professant lui-même à un disciple fidèle. [Sainte-beuve, Port-Royal, t. V, p. 362, 3e éd.]
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