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profès, esse

adj. (pro-fè, fè-s')
  • 1Qui a fait les voeux par lesquels on s'engage dans un ordre religieux, après le noviciat expiré. Religieux profès. Religieuse professe.

    Maison professe, maison dans laquelle résident les profès. Ce manuscrit [du P. Sicard, sur l'Égypte], déposé à la maison professe des jésuites, fut dérobé. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Il se dit, dans un sens analogue, des ordres de chevalerie. L'on commença dès le vendredi, comme je vous l'ai dit ; ces premiers [la moitié des chevaliers] étaient profès avec de beaux habits et leurs colliers. [Sévigné, 502]

  • 2 nm et f Un jeune profès. Une jeune professe.

    Par plaisanterie. Et qui s'est dit profès dans l'ordre des coteaux [association de gourmets]. [Boileau, Satires]

    Par extension. Il n'y avait alors aucun culte qui n'eût ses mystères, ses associations, ses catéchumènes, ses initiés, ses profès. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Fig. En voilà assez pour des faussetés si vaines ; ce ne sont là que des coups d'essai de vos novices, et non pas les coups d'importance de vos grands profès. [Pascal, Les provinciales] [Les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers] à marches si compassées, si difficiles, curieux profès d'indifférence et d'impuissance, mais qui se souvenaient parfois qu'ils n'en avaient pas fait les voeux. [Saint-simon, t. VIII, p. 226, éd. CHERUEL.] Il démentit les célèbres maximes Où nous lisons qu'on ne vient aux grands crimes Que par degrés : il fut un scélérat Profès d'abord et sans noviciat. [Gresset, Ver-Vert]

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