professeur
- 1Celui qui enseigne les lettres, une science, un art. Professeur en droit. Professeur de chant.
Il [Arminius] trouva un terrible adversaire en la personne de François Gomar, professeur en théologie dans l'Académie de Leyde, rigoureux calviniste, s'il en fut jamais
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Budé, Turnèbe, Ramus, Lambin, Muret, Buchanan, Passerat, Casaubon, tous professeurs dans l'Université ou au Collége royal
. [Rollin, Traité des Études]On sépare un livre de son auteur ; mais on ne peut séparer un professeur de ses leçons
. [Condorcet, Bucquet.]Il se dit aussi des femmes.
Mlle Agnési fut une mathématicienne célèbre, et professeur à Bologne
. [Legoarant]Par dénigrement, on a fait le féminin professeuse.
Tite Live ne dit pas assurément qu'elles [des empoisonneuses] réduisirent cet art en préceptes.... il ne parle point de cent soixante-dix professeuses en sublimé corrosif ou en vert-de-gris
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]C'est un temps de chien et de professeur, c'est un très mauvais temps, à cause que les professeurs sont obligés d'aller donner des leçons quelque temps qu'il fasse.
- 2 Fig. Il se dit d'un homme, en parlant des doctrines qu'il affecte.
Le monde n'a jamais manqué de charlatans : Cette science, de tout temps, Fut en professeurs très fertile
. [La Fontaine, Fables]Ceux qui, voulant à tout prix être chefs de faction plutôt que professeurs d'opinions, avaient fondé leur succès sur l'intrigue et la calomnie....
[Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné] - 3 Fig. Il se dit de celui qui exerce un art et en fait profession, par opposition au simple amateur.
Ce n'est pas un simple amateur de musique, c'est un professeur
. [Dictionnaire de l'Académie Française]
REMARQUE
Le féminin professeuse, bien que employé par Voltaire, ne paraît pas devoir réussir. Aujourd'hui, on s'accoutume à dire professeur au féminin, comme on dit une femme auteur.
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PROFESSEUR. - HIST. Ajoutez :
XVIe s. Quant à ce qui touche la conservation de la religion catholique romaine, par quelle meilleure voye y pouvoit-on pourvoir qu'en eslisant pour la republique tel gouverneur qui fust professeur et defenseur d'icelle ?
[Marnix de Sainte-aldegonde, Oeuvres, Écrits publiques et historiques, Bruxelles, 1859, p. 123]
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