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proscription

nf (pro-skri-psion ; en vers, de quatre syllabes)
  • 1 Terme d'antiquité romaine. Condamnation à mort sans formes judiciaires et qui pouvait être exécutée par le premier venu. Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Les proscriptions de Sylla et d'Octave n'approchèrent pas des massacres des Cévennes, ni pour le nombre, ni pour la barbarie. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Les proscriptions de Sylla, qui avilirent l'esprit de la nation et la préparèrent à l'esclavage. [D'alembert, Éloges, Montesquieu. L.] Sylla fut le premier qui introduisit ces tables de proscription, comme le rapporte Velleius Paterculus. [Bouchaud, Instit. Mém. scienc. mor. et pol. t. V, p. 143]

    Proscription des biens, partage ou vente des biens d'un débiteur en fuite, au profit de ses créanciers ; c'est ce qu'on nommait proscription civile, par opposition à proscription politique.

  • 2 Par extension, mesures violentes prises contre les personnes dans les temps de troubles civils. De la proscription le génie odieux, Ayant partout des bras, des oreilles, des yeux, Des cités aux hameaux parcourt la France entière, Comme au palais des grands frappe à l'humble chaumière. [Delille, Pitié]
  • 3 Fig. Abolition, destruction. La proscription d'un usage. Qui pourrait rendre raison de la fortune de certains mots, et de la proscription de quelques autres ? [La Bruyère, XIV]
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