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prostituer

vt (pro-sti-tu-é)

je prostituais, nous prostituions, vous prostituiez ; que je prostitue, que nous prostituions, que vous prostituiez.

  • 1Livrer à l'impudicité. Dis-lui qu'à tout le peuple on va l'abandonner ; Tranche le mot enfin, que je la prostitue. [Corneille, Théodore et Héraclius]

    Prostituer son honneur, en parlant d'une femme, se livrer à l'impudicité.

  • 2 Fig. Mettre dans un avilissement comparé à la prostitution, déshonorer par un indigne usage. Un juge accessible à la corruption prostitue sa dignité. Nous ne faisons jamais de serments, pas même en justice : nous pensons que le nom du Très Haut ne doit pas être prostitué dans les débats des hommes. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Ceux qui.... Ont prostitué l'âme aux vils baisers du corps. [Lamartine, Mort de Socrate]
  • 3Se prostituer, vpron Se livrer à l'impudicité. Votre femme se prostituera dans la ville, vos fils et vos filles périront par l'épée. [Sacy, Bible, Amos, VII, 17] Justinien avait pris sur le théâtre une femme qui s'y était longtemps prostituée ; elle gouverna avec un empire qui n'a point d'exemple dans les histoires. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence] On sait que dans l'Assyrie il y avait des temples de Vénus où les femmes allaient se prostituer par dévotion. [Bailly, Hist. astr. anc. p. 504]
  • 4 Fig. Se mettre dans un avilissement comparé à la prostitution. Cet homme se prostitue à la faveur, à la fortune, il est bassement dévoué aux volontés des hommes puissants.

    Cet écrivain se prostitue, il écrit, mentant à sa conscience, selon ce qui convient aux gens puissants, à leurs intérêts, à leurs passions.

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