provoquer
vt (pro-vo-ké)
Je provoquais, nous provoquions, vous provoquiez ; que je provoque, que nous provoquions, que vous provoquiez.
- 1Appeler à, exciter, inciter. Provoquer à boire.
Provoquer au combat
. [Rotrou, Hercules mourant]Ils m'ont provoqué à courroux.... et je les provoquerai à jalousie [c'est Dieu qui parle]....
[Pascal, Pensées]Il peut avoir, en ce sens et pris absolument, un nom de chose pour sujet. Cela provoque au sommeil.
- 2Faire éprouver ce qui excite, irrite. Il a frappé ; mais il avait été provoqué.
Il peut aussi, en ce sens, avoir pour sujet un nom de chose. Ce langage le provoqua.
- 3Causer, avec un nom de chose pour sujet.
Les bulbes de plusieurs narcisses ayant en général la propriété de provoquer le vomissement
. [Loiseleur, Instit. Mém. sc. ph. et math. Sav. étr. t. II, p. 605]Chagrins, vapeurs mélancoliques, Dégoût de tous les biens, abattement moral, Voilà ce que l'ennui provoque en général
. [Delavigne, Princ. Aurél. III, 5] - 4Se provoquer, provoquer à soi, s'attirer.
Personnes qui se provoquent la juste indignation de Dieu
. [Pascal, Les provinciales] - 5 Terme de jurisprudence. Provoquer une action, une procédure, prendre l'initiative devant le juge, se porter demandeur pour quelque chose. Tout parent est recevable à provoquer l'interdiction de son parent, Cod. Nap. art. 490. Le mari peut, sans le concours de sa femme, provoquer le partage des objets meubles ou immeubles à elle échus qui tombent dans la communauté, ib. art. 818.
- 6Se provoquer, vpron S'adresser l'un à l'autre des provocations.
Tous deux, les bras levés d'un air audacieux, Se provoquent du geste et s'attaquent des yeux
. [Delille, Énéide]
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