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présage

nm (pré-za-j' ; d'après Chifflet, Gramm. p. 183, on prononçait présâge)
  • 1Signe par lequel on juge de l'avenir. Un songe vous fait peur ? - Ses présages sont vains. [Corneille, Polyeucte] Le faucon est léger, l'aigle est plein de courage, Le corbeau sert pour le présage. [La Fontaine, Fables] Quand il faut détourner quelque funeste présage. [Fénelon, Télémaque] J'accepte ces présages que je crois heureux. [Fénelon, ib. XVIII] Ce phénomène [une éclipse] jeta l'épouvante et la consternation dans l'esprit des Athéniens, qui étaient accoutumés, par superstition et par l'ignorance des causes naturelles, à regarder ces sortes d'événements comme des présages funestes. [Rollin, Histoire ancienne] Des présages de trépas couvrirent son visage, son arrêt parut écrit. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] Villars Avais-je raison de croire aux présages ? [Staël, Corinne, ou l'Italie] Alors, comme les peuples superstitieux, nous eûmes nos présages, nous entendîmes parler de prédictions ; quelques-uns prétendirent qu'une comète avait éclairé de ses feux sinistres notre passage de la Bérézina. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]
  • 2Conjecture qu'on tire du présage. Lorsqu'on voit paraître quelque signe de changement de temps et le moindre présage de brouillerie. [Guez de Balzac, Le Prince] Mon ami prenait ce discours à bon présage. [Pascal, Les provinciales] Et tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage. [Racine, Esther]
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