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prône

nm (prô-n')
  • Instruction chrétienne faite chaque dimanche à la messe paroissiale. Bien que du Moulin [ministre protestant] en son livre Semble n'avoir rien ignoré, Le meilleur est toujours de suivre Le prône de notre curé, Vers mis par Racan sur un exemplaire du livre de du Moulin contre le cardinal du Perron. Je me plais à servir mon prochain, et c'est ce qu'on nous recommande au prône. [Marivaux, Le paysan parvenu] On ne sait quel est cet homme [saint Paul] qui, dans une espèce de prône commun, dit familièrement des mots sublimes. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Recommander quelqu'un au prône, le recommander aux fidèles lorsqu'on fait le prône ; et fig se plaindre de lui à ses supérieurs, pour lui attirer quelque châtiment. Vous avez fait une action de bon citoyen de recommander au prône d'un avocat général les infamies de la Beaumelle. [Voltaire, Correspondance] Dans votre beau discours du trône, Méchant, vous m'avez désigné ; C'est me recommander au prône. [Béranger, Mes jours gras.]

    Fig. et familièrement. Remontrances, observations. C'est depuis quatre jours que le roi s'est expliqué là-dessus [l'obligation de donner le monseigneur aux maréchaux], et que les prônes du maréchal de Gramont ont soutenu l'affaire. [Sévigné, 19 août 1675] M. de Laurens vous porte un petit paquet que je vous donne.... si vous pensez me venir faire des prônes et des discours et des refus, vous me fâcherez et vous me décontenancerez au dernier point. [Sévigné, 20 juin 1672] .... je vois, sur ce début de prône, Que ta bouche déjà s'ouvre large d'une aune. [Boileau, Epîtres] Quand aura-t-il fini son prône Au nom de l'autel et du trône ? Car il est d'un ennui mortel Au nom du trône et de l'autel. Épigr. contre un député qui sous la Restaur. parlait toujours du trône et de l'autel]

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