relégué, ée
part. passé (re-lé-ghé, ghée) de reléguer
- 1Confiné en un lieu déterminé.
Le duc d'Épernon, qui avait fait donner la régence à la reine [Marie de Médicis], alla la tirer du château de Blois, où elle était reléguée
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Substantivement.
Quelles vues, quels desseins, quels projets peuvent avoir des esclaves sans âme, ou des relégués sans puissance [Il s'agit des animaux sauvages repoussés au loin par l'homme] ?
[Buffon, Quadrupèdes] - 2Mis à l'écart.
Il vivait relégué sur les bords de l'Euphrate
. [Tristan, La Marianne]Les méchants et les impies, qui ont leur règne sur la terre, seront honteusement relégués aux ténèbres extérieures
. [Bossuet, Sermons]Un petit animal [l'homme] relégué dans un coin de cet espace immense qu'on appelle monde
. [La Bruyère, XVI]Il se dit aussi des choses.
L'on ne peut pas douter que le soleil ne soit environné d'une sphère de matières volatiles que sa violente chaleur tient suspendues et reléguées à des distances immenses
. [Buffon, 1re ép. nat. Oeuv. t. XII, p. 84]Fig. Ces usages, ces préjugés sont relégués au village, on ne les trouve plus que parmi les gens de campagne.
- 3 nm Se disait, dans le corps des gendarmes du roi et dans celui des chevau-légers, de la retraite accordée à celui qui avait servi pendant un certain nombre d'années.
- rechercher