remonté, ée
part. passé (re-mon-té, tée) de remonter
- 1Qui a monté de nouveau. Les voilà remontés à cheval.
Fig. et familièrement. Remonté sur sa bête, qui a repris force, santé, fortune.
Je ne puis être fâché, ni pour la France ni pour la philosophie, de voir votre ancien disciple remonté sur sa bête [le roi de Prusse rétablissant ses affaires]
. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 25 sept. 1762] - 2Goutte remontée, goutte qui quitte les articulations pour se porter sur un viscère intérieur.
Picrochole avait la goutte remontée, et criait comme s'il eût vu la mort de bien près
. [Fénelon, t. XIX, p. 123] - 3 Terme de fauconnerie. Engraissé. Ce faucon a besoin d'être remonté.
- 4Ranimé, restauré.
Sitôt qu'elle se vit un peu remontée par mes soins
. [Rousseau, Les confessions] - 5Qui a repris faveur.
....Nous surnagerons, j'espère, aux événements fâcheux ; le Laurier [Condé] est bien remonté, je vous assure
. Corresp. du gén. Klinglin, I, 438] - 6Qui commence de bonne heure dans la matinée.
Je doute que cette journée toute remontée, qui ôte tout le commerce de manger et de causer les soirs, puisse plaire à Mme de Coulanges
. [Sévigné, 25 juin 1690]
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7Couleur remontée, couleur à laquelle on a donné plus de vivacité.
Aujourd'hui même, ce bois [de santal ou bois rouge] est la base de tous les bleus remontés. [Enquête, Traité de commerce avec l'Angleterre]
8Se dit des gravures sans marge qu'on recolle sur une feuille de papier pour leur faire une fausse marge. Estampe remontée.
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