rouvrir
vt (rou-vrir)	 
Il se conjugue comme ouvrir.
- 1Ouvrir de nouveau. Claude même, lassé de ma plainte éternelle, Éloigna de son fils tous ceux de qui le zèle Pouvait du trône encor lui rouvrir les chemins . [Racine, Britannicus]À ses cris, à nos voix elle rouvre les yeux . [Voltaire, Olymp. IV, 8]La passion de rouvrir cette source d'opulence [la culture de Saint-Domingue où les indigènes avaient été anéantis] inspira la pensée d'aller chercher des esclaves en Afrique . [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Fils d'Anchise, pourquoi, souillant des mains si pures, Viens-tu troubler mon ombre et rouvrir mes blessures ? [Delille, Énéide]Fig. Rouvrir une plaie, une blessure, renouveler un chagrin. Quand je devrais rouvrir toutes les plaies de votre coeur . [Bossuet, Oraisons funèbres]Hélas ! suis-je destiné à rouvrir toutes les plaies de votre famille ? et de combien de morts faut-il vous renouveler le souvenir à l'occasion d'une seule ? [Fléchier, Oraisons funèbres]Elle sentit qu'il rouvrait toutes les plaies de son coeur . [Fénelon, Télémaque]
- 2Se rouvrir, vpron S'ouvrir de nouveau. Les défauts de l'âme sont comme les blessures du corps ; quelque soin qu'on prenne de les guérir, la cicatrice paraît toujours, et elles sont à tout moment en danger de se rouvrir . [La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales]Le sérail à ma voix pourra-t-il se rouvrir ? [Voltaire, Zaïre]Cette porte [du paradis] ne se rouvrira plus pour moi . [Genlis, Théât. d'éduc. Mort d'Adam, III, 1]
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