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rôder

vi (rô-dé)
  • 1Aller, courir çà et là. Il [Anchise] m'a suivi malgré son âge Par tous les lieux où j'ai rôdé. [Scarron, Virgile travesti] Toute la nuit il rôde ainsi qu'un loup-garou, Il ne nous permet pas de fermer la prunelle. [Regnard, Les folies amoureuses]

    Activement. Collinet, plus que jamais, rôda les rues avec un vêtement fort riche, qui ne le faisait prendre que pour quelque baron. [Francion] Depuis plus de vingt ans je rôde l'univers, Où je fais admirer l'effet de mes concerts. [Regnard, Le bal] Eugène de Savoie, sorti de France depuis un an ou deux, rôdant l'Europe sans obtenir d'emploi nulle part. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 2Aller çà et là, avec l'intention d'épier, de chercher. Et moi, Morille, je rôdais autour d'ici, pour voir si je pourrais te rencontrer. [Hauteroche, Le Cocher supposé] Le voilà qui vient rôder autour de vous. [Molière, George Dandin] Les Écritures nous le dépeignent [Satan] comme un ennemi toujours vigilant qui rôde sans cesse aux environs, pour tâcher de nous dévorer. [Bossuet, Sermons] Il y a assez longtemps que je rôde autour du Parnasse. [Boursault, Lett. nouv. t. II, p. 287, dans POUGENS] Alors, battant ses flancs, la lionne inhumaine Quitte ses lionceaux et rôde dans la plaine. [Delille, Les Géorgiques, traduction de Virgile]
  • 3 Terme de marine. Rôder sur son ancre, se dit d'un bâtiment qui, étant mouillé dans un courant violent, se meut de part et d'autre de la direction du courant, en manoeuvrant convenablement son gouvernail.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

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