sillonner
vt (si-llo-né, ll mouillées, et non siyo-né)
- 1Faire des sillons.
Je crois que Lucidas serait bien votre fait, La fortune lui rit, tout lui vient à souhait : De vingt paires de boeufs il sillonne la plaine
. [Racan, Silène, I, 3]La terre obéissante et les flots étonnés Par la rame et le soc déjà sont sillonnés
. [Delille, Les Géorgiques, traduction de Virgile] - 2 Fig. Laisser une trace, un sillon en passant.
Sur cet amas brillant de nacre et de coral, Qui sillonne les flots de ce mouvant cristal
. [Corneille, La toison d'or][Les oiseaux d'eau] également prompts à prendre les routes de l'atmosphère, à sillonner celles de la mer, ou plonger sous les flots
. [Buffon, Oiseaux]Alors, en se jouant, des pieds armés de fer Vont sillonnant ces flots endurcis par l'hiver
. [Delille, Les trois règles de la Nature]Si les vaisseaux sillonnent un moment les ondes, la vague vient effacer aussitôt cette légère marque de servitude
. [Staël, Corinne, ou l'Italie]L'éclair sillonne le nuage, Mais il n'a point frappé vos yeux
. [Béranger, Orage.] - 3En parlant des rides. L'âge a sillonné son visage.
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