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sordide

adj. (sor-di-d')
  • 1Sale, vilain. Sa volupté [d'Épicure] n'était point sordide ; il a vécu si sobrement que les Pères en font parfois honte aux chrétiens. [La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Épicure.] Tomber dans une sordide pauvreté. [Patru, Plaid. 3] François ne saurait avoir ni un habillement si sordide ni une nourriture si modique, qu'il ne soit parfaitement satisfait. [Bossuet, Panégyrique]

    En parlant de personnes. Irais-je, adulateur sordide, Encenser un sot dans l'éclat ? [Gresset, La Chartreuse]

  • 2 Terme de médecine. Sale, de mauvais aspect. Une plaie sordide.

    Ulcères sordides, ulcères qui fournissent une suppuration sanieuse ou de mauvaise nature.

  • 3 Fig. Il se dit de l'avarice et des choses qui s'y rapportent. Il y a un noble intérêt, il y a un intérêt bas et sordide. [Bossuet, Rép. à quatre lettres de M. de Cambrai, 2] Travaillez pour la gloire, et qu'un sordide gain Ne soit jamais l'objet d'un illustre écrivain. [Boileau, L'art poétique] On ne peut t'excuser sur ton avarice sordide [de Caton l'ancien]. [Fénelon, Dialogues des morts] Le parfait désintéressement de Socrate, qui était sans héritage et sans revenu, faisait encore sentir davantage par le contraste la sordide avidité des sophistes. [Rollin, Histoire ancienne]
  • 4 Par extension, très avare, vilain, en parlant des personnes. C'est un avare des plus sordides. Une avare et sordide famille. [Boileau, Satires]
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