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tandis

adv. (tan-di ; avec que, quelques-uns prononcent tan-di-ske ; ce qui est moins bon que tan-dike)
  • 1Pendant ce temps-là. Tandis la nuit s'en va, ses lumières s'éteignent. [Malherbe, I, 4] Et tandis il m'envoie Faire office envers vous de douleur et de joie. [Corneille, Horace] Tandis la vieille a soin du demeurant. [La Fontaine, Faucon.]
  • 2Tandis que, loc. conj. Pendant le temps que. Tandis que je ferai préparer son départ, Vous irez dans mon camp l'attendre de ma part. [Corneille, Nicomède] Camoëns, d'une ancienne famille portugaise, naquit en Espagne dans les dernières années du règne célèbre de Ferdinand et d'Isabelle, tandis que Jean II régnait en Portugal. [Voltaire, Ess. poés. ép. VI] Vous faites fort bien, tandis que vous êtes encore jeune, d'enrichir votre mémoire par la connaissance des langues. [Voltaire, Correspondance]

    Le que peut se séparer de tandis. Nous cultivons les vergers et la plaine, Tandis, petits oiseaux, qu'elle [la nature] fait tout pour vous. [Deshoul. t. I, p. 99] Mais tandis, ô mon Dieu, qu'aux yeux de ton aurore Un nouvel univers chaque jour semble éclore. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

  • 3Tant que. Tandis que les prophètes ont été pour maintenir la loi, le peuple a été négligent. [Pascal, Pensées] Tandis que vous vivrez, le sort, qui toujours change, Ne vous a point promis un bonheur sans mélange. [Racine, Iphigénie en Aulide]
  • 4Au lieu que, servant à marquer une opposition, un contraste. Il fait que tout prospère aux âmes innocentes, Tandis qu'en ses projets l'orgueilleux est trompé. [Racine, Esther] Ce peuple si faible [les Juifs], opprimé en Égypte.... n'a jamais pu être exterminé, tandis que d'autres, plus puissants, ont suivi la destinée des choses humaines. [Massillon, Carême, Vérité de la religion] Tandis que les autres législateurs se sont bornés à empêcher le mal, il [Lycurgue] nous a contraints d'opérer le bien et d'être vertueux. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]

REMARQUE

L'emploi de tandis sans que pour dire pendant ce temps, ancien dans la langue, a été proscrit par Vaugelas et par Ménage, bien que Corneille et la Fontaine s'en soient encore servis. Voltaire a suivi ces grammairiens, disant que tandis sans que n'est permis que dans le style burlesque. L'exemple de Corneille devrait autoriser à le faire revivre ; car il n'y a pas de mot unique qui le remplace convenablement.

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