tourbillonner
vi (tour-bi-llo-né, ll mouillées, et non tour-bi-yo-né)
- 1Aller en tournoyant.
Comme les trombes qui sont complètes descendent depuis le nuage jusqu'à la surface de la mer, l'eau frémira, bouillonnera, tourbillonnera à l'endroit vers lequel le bout de la trombe sera dirigé
. [Buffon, Add. et corr. th. terr. Oeuv. t. XIII, p. 40]Ces amas de poussière blanchâtre, qui tourbillonnent dans nos campagnes
. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis] - 2Être agité ou s'agiter comme un tourbillon.
Elle [la calomnie] s'élance, étend son vol, tourbillonne
. [Beaumarchais, Le barbier de Séville, ou La précaution inutile] - 3Terme militaire. Se dit d'une troupe qui, sous le feu ou une charge de l'ennemi, se met en désordre.
La division Marcognet s'émeut, tourbillonne, et regagne précipitamment le vallon
. [Charras, Waterloo, XI] - 4 vt Agiter comme ferait un tourbillon.
Je crains que l'air de Grignan ne vous gourmande et ne vous tourbillonne
. [Sévigné, 24 avr. 1689]Il [Fléchier] a fait voir.... qu'elle [une personne se faisant religieuse] était délivrée de l'esclavage de nos passions, dont nous sommes tourbillonnés
. [Sévigné, 1er mai 1680]
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5 vpron Se tourbillonner, être mû par un tourbillon.
La poussière est chose importune en lieu découvert ; jugez ce que ce peut être sous cette caverne où la poudre se tourbillonne en soi-même, et, n'ayant pas où sortir, retourne contre ceux qui la font émouvoir. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
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