traversé, ée
part. passé (tra-vèr-sé, sée) de traverser
- 1Au travers de quoi on a passé.
L'océan, étonné de se voir traversé tant de fois
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Le rocher traversé, se présente un abîme
. [Lamotte, Fabl. IV, 13] - 2Qui est au travers de. Un pays traversé par de nombreux cours d'eau.
Terme de manége. Un cheval bien traversé, un cheval fort du dessous et large du poitrail.
Prenez garde qu'ils [des chevaux andalous] soient beaux, grands et bien traversés
. Lettres, etc. de Colbert, IV, 274]Pierre traversée, pierre où les traits des brettures se croisent.
- 3Percé de part en part. Traversé par l'épée de son adversaire.
Un homme tout traversé de pluie, tout trempé, tout mouillé par la pluie.
- 4À qui, à quoi on a suscité des obstacles.
Hélas ! pourquoi faut-il que de justes inclinations se trouvent traversées !
[Molière, Les fourberies de Scapin]Après avoir été si agité, si envié, si traversé dans une vie courte
. [Fénelon, Télémaque]Sur sa vertu par le sort traversée, Sur son voyage et ses longues erreurs, On aurait pu faire une autre Odyssée
. [Gresset, Ver-Vert]Cette tendre union succéda à la passion la plus vive et la plus traversée
. [Comte de Caylus, Mouch. et Pap. Oeuv. t. IX, p. 71]Sans cesse traversé dans mes projets, dans mes voeux les plus ardents
. [Mme Riccoboni, Oeuv. t. IV, p. 254, dans POUGENS]Dans le cours d'une vie longue et traversée
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]
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