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vendange

nf (van-dan-j')
  • 1Récolte de raisins pour faire du vin. Belle vendange. Pleine vendange. Aller en vendange. La vendange est dans la cuve. Faire vendange, faire la vendange. M. le Duc est fort gai, il chasse, il va à Chantilly, à Liancourt ; enfin ils sont tous ravis de pouvoir faire leurs vendanges. [Sévigné, 301] La vendange chantée par Théocrite, par Virgile, origine joyeuse des premières fêtes et des premiers spectacles. [Voltaire, Mél. litt. à M. Dupont.] La marche de ceux qui portent la vendange au pressoir. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    Fig Prêcher sur la vendange, ne faire que prêcher sur la vendange, tenir le verre en main et s'amuser à parler au lieu de boire. Messire Jean, c'était certain curé Qui prêchait peu, sinon sur la vendange. [La Fontaine, Jum.]

    Fig. Il a fait vendange, il a gagné beaucoup dans telle ou telle affaire.

  • 2Le raisin lui-même. C'est le dieu de Nysa, c'est le vainqueur du Gange, Au visage de vierge, au front ceint de vendange. [Chénier, Fragments.]
  • 3Le liquide qui fermente dans la cuve. Et déjà sur les bords de la cuve fumante S'élève en bouillonnant la vendange écumante. [Delille, Les Géorgiques, traduction de Virgile]

    On s'en sert quelquefois comme topique pour les douleurs. Pour ma santé, ma chère enfant, elle est comme vous la pouvez souhaiter ; et, quand Brancas dit que je n'y songe pas, c'est qu'il voudrait que j'eusse commencé dès le mois de juillet à mettre mes mains dans la vendange. [Sévigné, 2 sept. 1676]

  • 4 Au pl. Par extension, temps où se fait la récolte des raisins. En août et en vendanges il n'y a ni fêtes ni dimanches. Passer les vendanges à la campagne.

    PROVERBE

    Adieu paniers, vendanges sont faites, voir PANIER.

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5Dans le langage administratif, vendange, le raisin simplement écrasé dans des cuves, par opposition à moût, qui est le jus du raisin sortant du pressoir, Donanes, Tarif de 1877, note 475.
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