voyelle
nf (vo-iè-l' ; quelques-uns disent voi-iè-l')
- 1 Terme de grammaire. Lettre qui représente une voix.
Les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu'elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes, parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations des voix
. [Molière, Le bourgeois gentilhomme]Les voyelles sont ainsi appelées du mot voix, parce qu'elles se font entendre par elles-mêmes ; elles forment toutes seules un son, une voix
. [Dumars. Oeuv. t. IV, p. 364]Ci-gît maître Jobelin, Suppôt du pays latin.... Endoctriné de tout point Sur la virgule, le point, L'u voyelle et l'u consonne
. [Piron, Épitaphe d'un grammairien.]Voyelle simple, celle qui s'écrit avec un seul caractère, par opposition à voyelle composée.
- 2Le son même, la voix qui est représentée par la voyelle, et qui est produite dans la glotte, sans le concours du reste du tuyau vocal, concours nécessaire à la production des consonnes. Deux voyelles prononcées ensemble forment une diphthongue.
Ramus avait déjà remarqué dix voyelles dans la langue française
. [Duclos, Oeuv. t. IX, p. 5] - 3Semi-voyelle, nom donné arbitrairement à certaines lettres. Chez les Grecs, les semi-voyelles (hemiphona) étaient la sifflante s, les liquides, l, m, n, r, et les doubles zêta, xi et psi. Chez les Latins, c'étaient les consonnes dont le nom commençait par une voyelle, f, l, m, n, r, s, x. Chez nous, ce sont les voyelles commençant la diphthongue, lesquelles en effet ne forment pas syllabe : i dans pied, fiole ; u dans huile ; ou dans ouais.
- 4Points-voyelles, voir POINT 1, n° 31.
Au mot point l'Académie écrit points voyelles, sans trait d'union.
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