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véhémence

nf (vé-é-man-s')
  • 1Mouvement fort et rapide dans l'âme, dans les passions. Et son feu [de l'amour] le plus vif et le plus véhément, à la moindre traverse, au moindre empêchement, Perd si tôt cette véhémence, Que de tout le bien qu'il commence Il néglige l'avancement. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] On peut comparer le premier [Démosthène] à cause de la violence, de sa rapidité, de la force et de la véhémence avec laquelle il ravage pour ainsi dire et emporte tout, à une tempête et à un foudre. [Boileau, Réflexions critiques sur Longin] Je soutiens mon bon droit avec une véhémence douloureuse et pathétique. [Voltaire, Correspondance] Le chevreuil laisse des impressions plus fortes et qui donnent aux chiens plus d'ardeur et plus de véhémence d'appétit que l'odeur du cerf. [Buffon, Chevreuil.] Quelle passion donnait tant d'énergie à son âme, et de véhémence à sa diction ? [Rousseau, Rousseau juge de Jean-Jacques. Dialogues] Solitaire, je vais conserver toute la véhémence des sentiments et des douleurs. [Staël, Delphine]

    Cet orateur a de la véhémence, il a une éloquence pleine de force entraînante.

  • 2 Par un passage du sens moral au sens physique, il se dit en parlant du vent. Le vent souffle avec véhémence.

REMARQUE

Au XVIIe siècle, ce mot avait été attaqué ; et Bouhours dit (Nouv. Rem.) : " Véhémence et véhément, ce sont de bons mots ; ceux qui font scrupule de s'en servir, ont la conscience trop délicate en matière de langage. "

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VÉHÉMENCE.
2Ajoutez : Abreuver ce que la véhémence de la chaleur a desséché. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne]
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