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âpre

adj. (â-pr')
  • 1Qui cause une impression désagréable, soit sur le goût, soit sur l'ouïe, soit sur le toucher, par la rudesse de son action ou par les inégalités de surface. Un fruit âpre. Un corps âpre au toucher. Un chemin âpre et difficile. Une voix rude et âpre.

    Poétiquement. Ses yeux creux pleins d'un feu âpre et farouche. [Fénelon, Télémaque]

  • 2 Fig. Sévère, dur, violent. âpre vertu. [Corneille, Horace] âpre jalousie. [Corneille, Sertorius] Et je garde, au milieu de tant d'âpres rigueurs, Mes larmes aux vaincus et ma haine aux vainqueurs. [Corneille, Horace] L'âpre déplaisir. [Corneille, La mort de Pompée] Aux plus âpres tourments un chrétien est en butte. [Corneille, Polyeucte] Qu'un si charmant abus serait à préférer à l'âpre vérité qui vient de m'éclairer. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient] Et cet âpre courroux, quoi qu'elle en puisse dire, Ne s'obstinera point au refus d'un empire. [Racine, Alexandre le grand] [L'hymen] y joint [à l'amour], dit Climène, une âpre jalousie. [La Fontaine, Filles de Min.] La haine devenait plus âpre. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Leur âpre austérité que rien ne peut gagner, N'est dans ces coeurs hautains que la soif de régner. [Voltaire, Brutus]
  • 3Difficile. Quelques grandes difficultés qu'il y ait à se placer à la cour, il est encore plus difficile et plus âpre de se rendre digne d'y être placé. [La Bruyère, 8]
  • 4Cupide, avide. Homme âpre. âpre au gain. Les curés les plus durs, les plus âpres à exiger leurs droits, sont ceux qui vivent d'une manière plus sordide et plus indécente. [Massillon, Disc. Syn. Avarice.]

    On dit d'un chien : Il est âpre à la curée, c'est-à-dire, il est avide, vorace. Fig. Il se dit aussi d'un homme avide d'argent et de places.

    On dit qu'un faucon est âpre à la proie, quand il se sert vigoureusement du bec et des ongles.

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