Quels ouvrages que ceux dont plusieurs de nos écrivains périodiques ne rougissent pas de faire l'éloge ! |
Mél. litt. Oeuv. t. III, p. 275, dans POUGENS |
périodique |
Quelque périodiste plein d'esprit, car il y en a plus d'un qui entend à demi-mot |
Art. du card. Dubois, Oeuv. t. x, p. 120, not. 3, dans POUGENS. |
périodiste |
On échange les ratifications d'un traité ; on troque des marchandises ; on permute des bénéfices |
Synon. Oeuv. t. III, p. 310, dans POUGENS |
permuter |
Nous croyons que la démocratie de la république des lettres doit s'étendre à tout, jusqu'à permettre et à souffrir les plus mauvaises critiques quand elles n'ont rien de personnel ; il suffit que cette liberté puisse en produire de bonnes |
Préf. 3e vol. Encycl. Oeuv. t. I, p. 388, dans POUGENS. |
personnel, elle |
Les anciens ont défini l'éloquence le talent de persuader, et ils ont distingué persuader de convaincre, le premier de ces mots ajoutant à l'autre l'idée d'un sentiment actif excité dans l'âme de l'auditeur et joint à la conviction |
Mél. litt. Oeuv. t. III, p. 237, dans POUGENS |
persuader |
La partie de cette connaissance qui a pour objet le présent et le passé [l'histoire], quoiqu'elle ne soit fondée que sur le simple témoignage, produit souvent en nous une persuasion aussi forte que celle qui naît des axiomes |
Disc. prélim. encycl. Oeuv. t. I, p. 229, dans POUGENS. |
persuasion |
Cette perversité de principes, déguisée et comme adoucie par le masque des bienséances |
Élog. Créb. |
perversité |
Pratiquer la religion sans petitesse, ou la prêcher sans fanatisme |
Éloges, Massillon. |
petitesse |
Cette lettre, qui est si peu celle d'un roi, et qui n'en est pour moi que plus précieuse et plus chère... |
Lett. au roi de Pr. 15 août 1776 |
peu |
Le peuple est sans doute un animal imbécile qui se laisse conduire dans les ténèbres, quand on ne lui présente pas quelque chose de mieux |
Lett. au roi de Pr. 30 nov. 1770 |
peuple [1] |
On avait assuré le roi de Danemark que les philosophes étaient mauvaise compagnie |
Lett. au roi de Pr. 19 déc. 1768 |
philosophe |
Je suis quelquefois tenté de dire du titre de philosophe ce que Jacques Rosbif dit de celui de Monsieur, dans la comédie du Français à Londres : Je ne veux point de ce titre-là, il y a trop de faquins qui le portent |
ib. 8 juin 1770 |
philosophe |
Je désirerais de voir cette question proposée à tous les philosophes de l'Europe par le plus philosophe des souverains |
Lett. au roi de Pr. 27 nov. 1777 |
philosophe |
Le grand défaut de ce siècle philosophe est de ne l'être pas encore assez |
Lett. à J. J. Rouss. |
philosophe |
J'espère cependant que cette santé et cette machine me permettront de jouir des bontés de Votre Majesté, et d'aller philosopher avec elle sur les grands maux et les petits biens de la vie |
Lett. au roi de Pr. 27 fév. 1777 |
philosopher |
La philosophie, ou la portion de la connaissance humaine qu'il faut rapporter à la raison, est très étendue ; il n'est presque aucun objet aperçu par les sens dont la réflexion n'ait fait une science |
Explic. Conn. hum. Oeuv. t. I, p. 331 |
philosophie |
On aura beau faire, cette chienne de philosophie sera, comme le prince d'Orange, souvent battue et jamais défaite |
Lett. à Volt. 5 nov. 1776 |
philosophie |
Dans ce pays-là, on dit à toutes les sottises qui se font : c'est la philosophie ; comme Crispin dit : c'est votre léthargie |
ib. 12 janvier 1763 |
philosophie |
Ce génie philosophique, répandu dans tous les livres et dans tous les états, est l'instant de la plus grande lumière d'un peuple |
Ess. sur la soc. des g. de lett. Oeuv. t. III, p. 28, dans POUGENS. |
philosophique |
Une inflammation d'entrailles m'avait mis un pied dans la barque |
Lettres, au roi de Pr. 28 oct. 1765 |
pied |
Il me paraît impossible, d'un côté, que cet ouvrage [l'Encyclopédie] se continue sur le même pied qu'auparavant ; de l'autre, qu'il puisse se continuer sur un autre pied |
Lett. à Voltaire, 8 févr. 1757 |
pied |
Le premier exploit de ce jésuite féroce et fougueux fut la destruction de Port-Royal, où l'on ne laissa pas pierre sur pierre |
Dest. des Jésuit. Oeuvr. t. v, p. 225, dans POUGENS. |
pierre |
Je ne demande qu'une pierre sur ma tombe avec ces mots : Le grand Frédéric l'honora de ses bienfaits et de ses bontés |
Lett. au roi de Prusse, 12 août 1770 |
pierre |
Je vous réponds que votre commission sera bien faite, et que les pierres mêmes le sauront |
Lett. à Voltaire, 12 janv. 1773 |
pierre |
Celui qui trouva le premier les roues et les pignons, eût inventé les montres dans un autre siècle |
Disc. prél. Encycl. Oeuv. t. I, p. 249, dans POUGENS. |
pignon [2] |
Il faut pincer bien fort, même jusqu'au sang, mais ne jamais écorcher |
Lett. à Volt. 4 août 1767 |
pincer |
L'originalité piquante de Dufrény était auprès de son panégyriste une assez bonne recommandation |
Éloges, Marivaux. |
piquant, ante |
L'insolence et la piraterie anglaise révoltent toutes les nations de l'Europe |
Lett. au roi de Pr. 8 juin 1780 |
piraterie |
Cette aversion sourde pour les lumières, triste preuve de médiocrité ou de quelque chose de pis dans les monarques qui ouvrent leur âme à un sentiment si méprisable |
Éloges, Vaux de St-Cyr. |
pis [1] |
Enfin, mon cher maître, voilà la bataille engagée, et le signal donné : il faut que Shakspeare ou Racine demeure sur la place |
Lett. à Voltaire, 20 août 1776 |
place |
Il avait appris d'un politique philosophe, que les grandes places sont comme les rochers escarpés, qu'il n'y a que les aigles et les reptiles qui y parviennent |
Éloges, l'abbé de Choisy. |
place |
Il lut le livre, aima l'auteur, et apprit à mieux placer sa confiance |
Éloges, Montesquieu. |
placer [1] |
On ne plaide guère devant le public que les causes perdues, ou du moins équivoques, et on se met peu en peine d'étayer son droit par de froids préceptes, quand on se sent en état de gagner son procès par des exemples |
Éloges, Lamotte. |
plaider |
La plupart des plaidoyers dont les voûtes du palais retentissent, très intéressants pour les parties, médiocrement pour les juges et très peu pour tout ce qui n'est ni l'un ni l'autre, ne franchissent guère le cercle étroit où on les débite |
Éloges, Lamotte, note 1 |
plaidoyer |
Je ne connais personne, je le répète, qui plaise aussi généralement que vous, et peu de personnes qui y soient plus sensibles |
Portr. de Mlle de l'Espinasse. |
plaire |
Plût à Dieu que l'histoire parlât davantage des hommes de génie, et moins de la méchanceté ou de l'imbécillité puissante, si ce n'est pour faire abhorrer l'une et mépriser l'autre ! |
Éloges, Trublet. |
plaire |
Les talents de l'abbé Fleury ne se bornaient pas à la littérature, ils s'étendaient jusqu'aux beaux-arts ; les planches qui sont dans le catéchisme historique ont été gravées sur ses dessins |
Éloges, Fleury. |
planche |
Un roi philosophe, qui plane d'en haut sur toutes les sottises de notre espèce |
Lett. au roi de Prusse, 13 déc. 1782 |
planer [1] |
La gravitation des planètes secondaires ou satellites vers leurs planètes principales est un second fait évident et démontré par les mêmes raisons et par les mêmes faits |
Disc. prélim. Syst. monde, Oeuv. t. XIV, p. 129, dans POUGENS. |
planète |
Cet amour métaphysique et platonique, si commode pour réchauffer un poëte qui ne s'en permet point d'autre |
Éloges, Destouches. |
platonique |