Ce furent parmi les ergoteurs de leur temps deux hommes merveilleux |
Opinions des anc. phil. (scholastiques). |
ergoteur, euse |
Ne vous proposez pas de me balancer entre la terreur et la volupté ; c'est une escarpolette sur laquelle je ne saurais me tenir longtemps |
Sur les saisons. |
escarpolette |
L'esprit humain a son enfance et sa virilité ; plût au ciel qu'il n'eût pas aussi son déclin, sa vieillesse et sa caducité ! |
Opin. des anc. phil. (éclectisme). |
esprit |
Il [Leibnitz] réunissait deux grandes qualités presque incompatibles, l'esprit d'invention et celui de méthode |
Opin. des anc. philos. (Leibnitzianisme). |
esprit |
Les esquisses ont communément un feu que le tableau n'a pas |
Salon de 1765, Oeuvres, t. XIII, p. 206, dans POUGENS. |
esquisse |
L'esquisse même a sa manière qui n'est pas celle de l'ébauche |
ib. p. 206 |
esquisse |
L'esquisse est l'ouvrage de la chaleur et du génie, et le tableau l'ouvrage du travail, de la patience, des longues études et d'une expérience consommée |
Salon de 1767, t. XIV, p. 434 |
esquisse |
C'est l'esquisse d'un discours ; la passion ne fait que des esquisses |
Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 450 |
esquisse |
Nous espérons de notre bonheur ou de notre adresse d'esquiver à sa malice |
Lettre LX à Mlle Voland, t. XIX, p. 55, éd. Assézat |
esquiver |
Burrhus essayé à la même coupelle ne lui aurait paru qu'un lâche courtisan |
Règne de Claude et Néron, I, § 120 |
essayé, ée |
Philon a distingué deux ordres d'Esséniens : les uns s'attachaient à la pratique, et les autres qu'on nomme Thérapeutes à la contemplation |
Opin. des anc. philos. (Juifs). |
essénien |
Josèphe dit dans un autre endroit qu'ils abandonnaient tout à Dieu ; ces paroles font assez entendre le sentiment des Esséniens sur le concours de Dieu |
ib. |
essénien |
Dans un temps où la terre n'était pas encore bien essuyée des eaux du déluge |
Opin. des anc. philos. (Chinois). |
essuyé, ée |
Selon le philosophe de Genève [J. J. Rousseau], l'état de nature est un état de paix ; selon le philosophe de Malmesbury [Hobbes], c'est un état de guerre |
Opin. des anc. philos. (hobbisme). |
état |
Qu'avez-vous ? vous n'êtes pas dans votre état naturel |
Éloge de Richardson |
état |
Les sons rendus par le timbre ne s'éteignent pas sur-le-champ |
Lett. sur les sourds et muets |
éteindre |
Saint-Albin : J'ai quinze cents livres de rente ? - Le commandeur : Tant qu'elles peuvent s'étendre |
Père de famille, II, 8 |
étendre |
Cette maxime s'étend, quoique avec moins de sévérité, à tous les autres objets |
Lett. sur les sourds et muets. |
étendre |
Je ne me lasserai point d'admirer la prodigieuse étendue de tête qu'il t'a fallu pour conduire des drames de trente à quarante personnages.... |
Éloge de Richardson. |
étendue |
La passion voit tout éternel ; mais la nature humaine veut que tout finisse |
Père de famille, II, 6 |
éternel, elle |
L'air pur ou l'éther est un esprit qui meut les corps et qui les rend visibles |
Opinions des anc. philos. (Thomasius). |
éther |
L'éthique politique a deux objets principaux : la culture de la nature intelligente, l'institution du peuple |
Opin. des anc. philos. (Sarrasins). |
éthique |
Les étiologies des dogmatiques peuvent se réfuter de huit manières |
Opin. des anc. philos. (Philos. pyrrhonienne). |
étiologie |
La plupart des météores, les feux follets, les exhalaisons, les étoiles tombantes, les phosphores naturels et artificiels, les bois pourris et lumineux, ont-ils d'autres causes que l'électricité ? |
Interprét. de la nat. n° 35 |
étoile |
C'est une sorte d'étoile où concourent quelques allées qui resserrent entre elles un parterre moins étendu qu'irrégulier |
Mém. La promenade du sceptique |
étoile |
J'admire Voltaire comme un des hommes les plus étonnants qui aient encore paru, et c'est de très bonne foi que je le publie |
Règnes de Claude et Néron, II, 6 |
étonnant, ante |
Un homme doué, à mesure égale, de jugement et d'imagination, de véhémence et de finesse, de bel esprit et de sentiment, est un être de raison |
Règne de Claude et Néron, II, § 9 |
être [2] |
Nous l'aurions vu porter dans les fonctions publiques toute l'étroitesse du petit esprit monastique |
Sur l'hist. du parlem. |
étroitesse |
Les études de ces artistes montrent combien ils ont encore besoin d'en faire |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 276, dans POUGENS |
étude |
Celui qui se sera étudié lui-même sera bien avancé dans la connaissance des autres |
Règne de Claude et de Nér. I, § 125 |
étudier |
Les Euménides des anciens sont belles, et n'en sont que plus effrayantes |
Essai sur la peinture, ch. 4 |
euménide |
Saint Justin fut un des premiers philosophes qui embrassèrent la doctrine évangélique |
Opin. des anc. phil. (Jésus-Christ). |
évangélique |
Il me montrait mille fois plus d'espace au-dessus de ma tête que je n'en avais sous mes pieds, et il m'humiliait par le rapport évanouissant du point que j'occupais à l'étendue prodigieuse qui s'offrait à ma vue |
la Promenade du sceptique |
évanouissant, ante |
Toutes vos petites compositions ne sont que de riches écrans, de précieux éventails |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 370, dans POUGENS |
éventail |
Aucune preuve n'a la même force, aucune idée la même évidence, aucune image le même charme pour tous les esprits |
Claude et Néron, à M. Naigeon. |
évidence |
On raconte de cet empereur superstitieux [Julien] qu'assistant un jour à une évocation de démons, il fut tellement effrayé à leur apparition qu'il fit le signe de la croix et qu'aussitôt les démons s'évanouirent |
Opin. des anc. philos. (Éclectisme). |
évocation |
Maudit soit celui qui créa la race détestable des grands exacteurs |
Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 160, dans POUGENS. |
exacteur |
Quelle différence mettez-vous donc entre le romanesque et l'exagéré ? |
Salon de 1767, Oeuvres, t. XV, p. 150, dans POUGENS. |
exagéré, ée |
Il ne faut pas mettre la nature exagérée à côté de la nature vraie sous peine de contradiction |
Pensées sur la peinture, Oeuvres, t. XV, p. 187, dans POUGENS. |
exagéré, ée |
Les têtes exaltées qui ne s'expliquent rien, mais que tout frappe, ont des visions |
Règne de Claude et Nér. I, § 110 |
exalté, ée |