La dignité épiscopale [d'un moine grec] ne permettait pas de faire le mendiant, et de quêter aux particuliers |
Conf. IV |
quêter |
On ne quête pas les suffrages du public |
1er dial. |
quêter |
Émile est le seul qui n'y a rien compris |
Ém. v. |
qui |
Dites-moi, je vous prie, lui demanda Clorinde, qui sont ces jeunes gens ? |
Olinde et Sophr. |
qui |
Il faut que je sois le plus maladroit des hommes, si je ne le rends d'avance passionné sans savoir de qui |
Ém. IV |
qui |
Le mépris qu'on doit à quiconque se cache d'un homme pour le diffamer |
Lett. à M.... Corresp. t. II, p. 125, dans POUGENS |
quiconque |
L'obstination de fermer sa porte aux nouveaux visages, surtout aux quidams cajoleurs et pleureux, et aux arrogants mal-appris |
2e dial. |
quidam |
Le sentiment mis en grandes maximes générales et quintessencié par tout ce que la métaphysique a de plus subtil |
Hél. II, 17 |
quintessencié, ée |
Il faut tellement approprier la louange à ceux qu'elle regarde, que le plus ombrageux amour-propre ne puisse y trouver de quiproquo |
Confess. X |
quiproquo |
Je me souviens qu'une fois Mme de Luxembourg me parlait en raillant d'un homme qui quittait sa maîtresse pour lui écrire |
Confess. v. |
quitter |
Faut-il quitter impoliment sans lui rien dire ? faut-il lui déclarer le sujet de ma retraite ? |
Hél. I, 1 |
quitter |
C'est encore ici une des raisons pour quoi je veux élever Émile à la campagne |
Ém. I |
quoi |
À l'inquisition l'on force bien l'accusé de deviner de quoi on l'accuse, mais on ne le juge pas sans dire sur quoi |
Lett. de la Mont. 6 |
quoi |
Un mourant ne met pas une ardeur bien vive à gagner son pain quotidien |
Confess. VIII |
quotidien, ienne |
Je n'ai jamais été tenté de prendre la plume que pour dire des choses grandes, neuves et nécessaires, et non pas pour rabâcher |
2e dial. |
rabâcher |
On ose parler de patrie et de vertu sans passer pour rabâcheur |
Lett. à d'Alemb. |
rabâcheur, euse |
Il en fallut rabattre, et dès lors, adieu la tranquillité |
Confess. III |
rabattre |
De sa blanche et débile main elle pousse un rabot sur la planche ; le rabot glisse et ne mord pas |
Ém. v. |
rabot |
Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur |
Conf. IV |
raboteux, euse |
On raccommodait sans cesse, au lieu qu'il eût fallu commencer par nettoyer l'aire et écarter tous les vieux matériaux, comme fit Lycurgue à Sparte, pour élever ensuite un bon édifice |
Inég 2e part. |
raccommoder |
Nul n'est parfait ici-bas, et, puisqu'il faut que ses excellentes qualités soient rachetées, j'aime mieux qu'elle ait des défauts que des vices |
Confess. X |
racheté, ée |
Le bien-être de la liberté rachète beaucoup de blessures |
Ém. II |
racheter |
Comme disent très bien nos messieurs, l'argent rachète tout, et rien ne le rachète |
1er dial. |
racheter |
Il [le peintre] a placé la racine des cheveux trop loin des tempes, ce qui donne au front un contour moins agréable et moins de finesse au regard |
Hél. II, 25 |
racine |
Mes symphonistes raclaient à percer le tympan |
Conf. IV |
racler |
Le jeu des racleurs de guinguettes suffit seul pour exercer le peuple des environs de Paris à l'intonation des tierces et des quintes |
Exam. de deux princ. sur la mus. |
racleur |
On nous traite sans façon de racleurs de boyau |
Lett. d'un symph. |
racleur |
Je sens que les traces de mes vieilles idées, racornies dans mon cerveau, ne permettent plus à des idées si nouvelles d'y faire de fortes impressions |
Lett. à M. de Mirabeau, Corresp. t. II, p. 126, dans POUGENS. |
racorni, ie |
Le toucher dur et meurtrissant du violoncelle, de la contre-basse, du violon même, en rendant les doigts plus flexibles, racornit leurs extrémités |
Ém. II |
racornir |
Nul ne détruit si radicalement le gouvernement que celui qui en tire un usage directement contraire à la fin pour laquelle il est institué |
Lett. de la montagne, 6 |
radicalement |
Je suis très heureux d'avoir pris du goût pour la botanique ; le goût se change insensiblement en une passion d'enfant, ou plutôt en un radotage inutile et vain |
Lett. à Milord Maréchal, Corresp. t. II, p. 79, dans POUGENS |
radotage |
Quand on voit, chez le plus heureux peuple du monde [les Suisses], des troupes de paysans régler les affaires de l'État sous un chêne et se conduire toujours sagement, peut-on s'empêcher de mépriser les raffinements des autres nations, qui se rendent illustres et misérables avec tant d'art et de mystère ? |
Contr. soc. IV, 1 |
raffinement |
À la possession d'une femme pleine de charmes, il ajouta le ragoût d'une femme de chambre vieille |
Conf. VI |
ragoût |
Il est vrai qu'à travers la railleuse gaieté du baron, l'on voyait briller dans ses yeux une maligne joie |
Confess. IX |
railleur, euse |
À considérer ces propos [des salons] selon nos idées, on aurait tort de les appeler satiriques ; car ils sont bien plus railleurs que mordants et tombent moins sur le vice que sur le ridicule |
Hél. II, 17 |
railleur, euse |
La raison des femmes est une raison pratique, qui leur fait trouver très habilement les moyens d'arriver à une fin connue, mais qui ne leur fait pas trouver cette fin |
Ém. v. |
raison |
De toutes les facultés de l'homme, la raison, qui n'est, pour ainsi dire, qu'un composé de toutes les autres, est celle qui se développe le plus difficilement et le plus tard |
ib. II |
raison |
La froide raison n'a jamais rien fait d'illustre, et l'on ne triomphe des passions qu'en les opposant l'une à l'autre |
Hél. IV, 12 |
raison |
La raison n'est-elle pas le préservatif de l'intolérance et du fanatisme ? |
Hél. II, 18 |
raison |
Tout fut confisqué, sans que jamais j'aie eu raison ni nouvelle de ma pauvre pacotille |
Conf. v. |
raison |